Le premier tour de l’élection… Mais que dis-je, moi ? En fait, je ne sais pas vraiment comment appeler ce petit jeu auquel je me prête depuis quelques mois déjà, avec votre complicité… La Chasse au Lupin peut-être ?…
Donc, de mes 8 prétendants au titre, vous en avez cruellement éliminé 4. Il faut bien choisir, et le dernier arrivé sur mon podium à 4 marches est Jesse Eisenberg (personnellement, j’avoue, j’ai voté pour Damien Molony, mais mon blog étant démocratique jusqu’à ce que je décide d’un coup d’Etat…).
Donc passons aux matchs les plus sérieux, où je vais me montrer encore plus cruelle et vous demander de départager ceux qui ont déjà eu vos faveurs…
Commençons par Lambert Wilson et Sagamore Stevenin. Le premier peut presque être le frère de l’autre, mais ils se placent malgré tout dans la maturité lupinienne tous les deux. Ainsi, au lieu de vous parler de leur carrière (c’est déjà fait ici et ici… rappel pour ceux qui arriveraient en retard, vous êtes les bienvenus !), je vais vous parler de ce que j’attends chez un acteur interprétant Lupin… dans deux aventures différentes : La Cagliostro se venge et Victor de la Brigade Mondaine (Attention, spoilers, comme on dit, pour ceux qui n’auraient pas lu les romans).
Victor, c’est une incarnation assez étrange de Lupin. Après avoir tenue les rênes (merci Belette!) de la police judiciaire française, et presque les rennes de l’Europe (813), Lupin se contente d’incarner un policier de la brigade mondaine, mais un policier qui va se voir obliger de chasser le Lupin… Accompagné d’une joli femme au rôle trouble, Lupin doit se travestir et n’être pas lui-même pour enquêter. Il joue double-jeu, triple-jeu même et le « je » et lui aussi différent…
Le Lupin de Victor, ce n’est pas le démiurge de 813, le soldat des Dents du tigre ou l’amuseur d’Arsène Lupin Gentleman-cambrioleur. C’est un personnage à la fois plus modeste et plus grand parce qu’il lutte pour défendre son honneur de cambrioleur (pas facile quand on vit dans l’ombre et qu’il vaut mieux y rester). Le personnage n’est cependant pas aussi dramatique que celui de La Cagliostro se venge, jeune homme de cinquante ans rattrapé par son passé et l’un de ses drames originels (il en a plusieurs, c’est un héros après tout…). Le fantôme de la Cagliostro vient le hanter, elle pourrait le briser. C’est un Arsène Lupin dramatique qu’il nous faut, on frôle la tragédie (Le fils qu’il a peut-être retrouvé est-il un meurtrier ? Joséphine aura-t-elle sa vengeance ?), et pourtant, c’est toujours un gamin amoureux, il a l’éternelle jeunesse de l’aventurier, et si pour moi, La Cagliostro se venge est la dernière aventure canonique du gentleman, ce n’est pas une fin, bien au contraire. Lupin est un phénix immortel.
Votez en commentaires ou sur la page Facebook