Arsène Lupin effectue le cambriolage de la villa du député Daubrecq, préparé par deux de ses hommes, Gilbert et Vaucheray. Mais les choses tournent mal, le domestique est tué par Vaucheray. Gilbert et Vaucheray sont pris, jugés et condamnés tous les deux à l’échafaud.Pour Lupin, une chose est sûre, l’innocent, le jeune Gilbert, doit être sauvé. Une affaire simple qui se complique à cause d’un bouchon de carafe en cristal qui contiendrait de terrible secret…
L’introduction de cette aventure a été reprise dans le film d’Yves Robert, Signé Arsène Lupin (1959), mais le roman et le film se sépare rapidement. Lupin, patron de bande, bon patron, doit récupérer son « petit Gilbert », et il a des difficultés, d’autant plus que personne ne l’aide, pas même ceux qui le devraient… Face à lui, l’affreux député Daubrecq… Amusant comme souvent les ennemis de Lupin avait des fonctions importantes… Député, boursier… Lupin n’est pas Robin des bois, je l’ai dit et répété, mais il a du moins les mêmes victimes. Cependant Daubrecq n’a rien d’une victime… et à l’image du Charles Augustus Milverton de Monsieur Conan Doyle, c’est un vil maître-chanteur, un assassin, un monstre…
Dans ce roman, Lupin manque plus d’une fois de perdre la partie, voire la vie. L’élément le plus intéressant est pour moi sa relation à Gilbert. Certes, le jeune homme est un peu le fils que Lupin a perdu, mais il est aussi une image du gentleman plus jeune : perdu entre deux mondes, tenté par ce qu’il croit être la facilité (attention, n’est pas gentleman-cambrioleur qui veut!), plein de colère mais aussi plein d’idéal…
Couvertures du Bouchon de Cristal :