la tristitude de Oldelaf

La première fois que j’ai entendu cette chanson, je me suis demandée ce que c’était que cette… C’est vrai, « tristitude » ?!? on attaque (encore) cette pauvre langue francaise ! je me suis dit que le malheureux parolier avait été trop impressionné par certains néologistes qui m’avaient déja hérisses le poil il y a quelques années…

puis, j’ai écouté les paroles…

Et je dois dire que Oldelaf est doué pour la parodie (taking the piss, diraient les Britanniques, dans un language assez fleuri…)

Donc, écoutez bien, ca vaut le détour 🙂

Kingsman: Services Secrets (2015)

 

kingsman_the_secret_service_ver8_xxlgSoyons honnête, les espions font recette depuis un certain temps… Jason Bourne a renouvelé le genre (même si les romans à l’origine de la franchise ne sont pas de toute première jeunesse), James Bond renaît sans cesse de ses cendres (ou n’en finit pas de mourir, si vous voulez mon avis…) et OSS 117 a fait son retour en France (là, je ne commande pas, de peur d’être désagréable…). L’espion a toujours fait fantasmé… et le mérite de Kingman est de renouveler le genre en y apportant (rapportant) une dose d’humour salutaire, parodiant sans ridicule tout en usant d’une intrigue solide, old-fashioned mais aussi dans l’air du temps…

synopsis : KINGSMAN, l’élite du renseignement britannique en costumes trois pièces, est à la recherche de sang neuf. Pour recruter leur nouvel agent secret, elle doit faire subir un entrainement de haut vol à de jeunes privilégiés aspirant au job rêvé. L’un d’eux semble être le candidat « imparfaitement idéal » : un jeune homme impertinent de la banlieue londonienne nommé Eggsy. Ces super-espions parviendront-ils à contrer la terrible menace que fait peser sur le monde l’esprit torturé du criminel Richmond Valentine, génie de la technologie? (source : Allociné.fr)

10929947_572399702897236_7391353071127378627_nKingsman, c’est le retour du bon vieux film d’espionnage des années 60-70, mais à l’époque actuelle. Galaad (Colin Firth) est délicieusement suranné dans son costume de Savile row, mais il ne faut pas se fier aux apparences, son parapluie est une arme mortelle ! la technologie est là, mais l’élégance prime… Le décalage humoristique se crée grâce à Eggsy (Taron Egerton), jeune des banlieues pauvres de Londres, style Misfits (pour les manières), et rappeur (pour la garde-robe). Cependant, Galaad ou plutôt Harry, voit dans le potential du gamin (dont il a connu le père), car si le costume fait le Kingsman à cette table ronde moderne, l’habit ne fait pas le moine…

Dès la première minute du film (enfin, une fois les présentations faites dans les règles), on sait bien sûr que Eggsy va se dépasser pour être digne de son mentor, c’est attendu et entendu, mais le film offre malgré cette ligne oblige un nombre de surprises, de bons mots, de scènes d’action qui en font un petit bijou… Attention cependant, Kingsman n’est pas un divertissement familial et Galaad s’offre un petit massacre digne des meilleurs slashers (scène pendant laquelle j’étais pliée de rire parce que, premièrement, j’ai tant vu de films d’horreur que je suis vacinnée contre l’hémoglobine, et je tiens à préciser que je ne ressens aucune pulsion criminelle, au passage, et secondement, et principalement, parce que tout cela et fait avec un décalage qui rend les choses non moins sanguinolantes, mais d’autant plus divertissantes). Samuel Jackson (qui je pense tente d’être dans tous les films à succès de ces 5 dernières années et des 50 prochaines…) campe un méchant particulièrement loufoque, mais aussi totalement sans pitié… décalage, je vous dis. Mention spéciale à Mark Strong, parfait (en Merlin, le Q de la table ronde) comme toujours… je me devais de le dire 😉

En résumé, un film qui joue finement avec les codes pour offrir un divertissement de haut vol, à l’humour so British.

Film de Matthew Vaughn avec Colin Firth (Galaad), Michael Caine (Arthur), Mark Strong (Merlin), Taron Egerton (Eggsy), Sophie Cockson (Roxie), Sofia Boutella (Gazelle) et Samuel L. Jackson (Richmond Valentine)

Etat Critique de Gordon Zola & Sterin

état critiqueTout d’abord merci à l’auteur pour le cadeau ! En revenant de Paris après une certaine signature, ma valise était réellement pleine de livres (mon sport à moi, soulever des piles de bouquins !… les bibliothécaires et autres libraires sont des athlètes qui s’ignorent…) et donc, certaines lectures ont pris plus de temps que d’autres… Ce livre a attendu un peu… mais le plaisir en est d’autant plus grand!

Etat Critique… ce n’est pas un livre sur notre pauvre société qui va de plus en plus mal, mais un livre sur la littérature… Comment va-t-elle ? pas très bien non plus… N’allez pas croire que Gordon Zola théorise sur la déliquescence du monde livresque (quoique…) ; il s’intéresse à un autre domaine de la littérature, la critique. Croyez-moi, la critique est quelque chose qui me perturbe en tant qu’auteur, et que je pratique pourtant à mon humble niveau en tant que Bloggeuse… (schizophrénie, quand tu nous tiens…). Je lisais récemment sur un blog (j’ai oublié lequel, j’ai honte!) que le couple auteur-critique est indissociable, que l’un n’existe pas sans l’autre, et vice-versa… et je ne peux qu’adhérer. Mais premièrement, la critique peut faire très mal et secondement, surtout quand elle est dirigée… Gordon Zola met en effet, et avec humour, le doigt sur un problème évident, c’est que le critique n’est jamais neutre (moi la première… j’avoue ! ), et que pire encore, la critique peut être faite par intérêt…

C’est là que l’on peut commencer à s’amuser, car Gordon Zola nous offre un guide du critique cynique débutant, illustré (avec talent) par Sterin, sous-titré Le petit Nemmour et Zaulleau illustré. Vous pourrez ainsi apprendre comment orienter votre critique en fonction de votre public : égocentrique, perverse, amphigourique, dithyrambique, argotique, de copinage, etc. Pour chaque critique, un auteur (têtes d’affiche actuelles ou grands classiques) dont Gordon Zola lui-même (dythyrambique, 😉 ).

J’ai passé de très bons moments à picorer les pages de ce livre qu’on peut lire parmi d’autres lectures, puisque chaque « critique exemplaire » fait une page, accompagnée d’une illustration tout aussi drôle et d’une citation. Dans un monde littéraire en perdition qui se prend souvent trop au sérieux (il faut être honnête), il est très amusant de voir la critique décortiquée et critiquée à son tour… comme disent les Britanniques « Everyone is a critic », au moins ici, les flèches de Parthes finissent en éclats de rire.

Présentation éditeur :  Enfin le premier guide à destination des critiques littéraires confirmés ou en herbe. Le Petit Nemmour-Zaulleau illustré est un nouvel « exercices de style » à la Queneau adapté à l’art de la critique, accompagné de 40 caricatures drôlissimes. Fatigué de voir l’objet de votre passion, le livre, aux mains d’une critique devenue  flagorneuse, indigeste, mercantile, réductrice, aux ordres, mollassonne, convenue, prévisible et inefficace, vous avez décidé d’agir et de vilipender vertement le confort intellectuel dominant… Il vous manquait l’outil ad hoc ! Le voici : ETAT CRITIQUE, Le Petit Nemmour-Zaulleau illustré. Le guide critique qui  vous permettra de devenir ce nouvel Hercule face aux écuries d’Augias que sont devenues les Lettres françaises. »

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Pour vous procurer ce livre, cliquez sur le léopard 😉

The Rocky Horror Picture Show

Tout d’abord : ELOIGNEZ LES ENFANTS et ÂMES SENSIBLES S’ABSTENIR !

Vous êtes prévenus !

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Le Rocky Horror Picture Show est un B-Movie devenu culte… Voyez-vous, qui aurait cru qu’on pouvait mêler le mythe de Frankenstein, la comédie musicale, les grands tabous de la société (meurtre, inceste, cannibalisme, pour ceux qui ont besoin de précisions) et faire un film drôle, enlevé, qui près de 40 ans après sa sortie (1975) fait encore se déplacer les masses pour des séances Sing-a-long ? Personne n’y aurait cru, n’est-ce pas ? et pourtant ! Je ne vous parle même pas de la comédie musicale !

J’ai découvert le Rocky Horror à l’occasion d’une soirée sur la transsexualité sur Arte il y a environ 15 ans (et encore un coup de vieux!). Tout ce que j’ai vu en consultant le programme TV, c’est un film avec Tim Curry, une comédie musicale qui avait l’air totalement délirante… le reste m’est passé au dessus de la tête, c’est ce film ovni qui m’intéressait : J’ai adoré… Honnêtement, le Rocky Horror est un ovni, une chose complètement folle, tellement osé et en même temps tellement brillante !

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Brad (Barry Bostwick) et Janet (Susan Sarandon) au moment de la demande.

En quelques mots… Brad et Janet, deux étudiants bien sous tout rapport (et bien coincé aussi !) assistent au mariage de deux de leurs amis. Brad fait sa demande après la cérémonie, et ils décident d’aller annoncer la bonne nouvelle à leur mentor, le professeur Everett-Scott (ils se sont rencontrés dans sa classe). Sur la route, Brad prend un raccourci (les hommes et les raccourcis !) et crève… Ils ont aperçu un château sur le chemin, ils vont donc demander de l’aide et tombe au milieu d’une bien étrange fête. L’hôte, Frank N. Furter, célèbre sa future création : un être humain baptisé Rocky, et très joli garçon …

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Rocky ( Peter Hinwood, qui n’a que 3 films et un épisode de série TV à son actif), l’homme idéal créé par le savant fou.

Rocky ne ressemble pas à la créature du Dr Frankenstein (qui ne portait ni bas résille, ni gants mappa dans son laboratoire, je pense…), il a quelque chose de Flash Gordon, le cerveau en moins… Brad et Janet se retrouvent pris au piège dans une maison très « libérée » face à un savant fou qui se place du côté de la concupiscence et non des avancées pour l’humanité. Le tout en chanson ! Comment ne pas aimer ce film ?

Les acteurs sont à cette époque plus ou moins novices, mais vous les connaissez : Susan Sarandon, Tim Curry (depuis, le clown de Ca, le diable de Legend… j’adore le détester 😉 ), Meat Loaf (qui a toujours ajouté le cinéma à la musique), Barry Bostwick (le maire de Spin city, entre autres)… Réalisé par Jim Sharman (dont c’est la pièce maîtresse cinématographique), le film a été écrit par celui-ci et Richard O’Brien qui tient le rôle de Riff-Raff (il est l’auteur de la pièce). 

Donc, un film fait avec les moyens du bord, et qui ne connut pas un succès immédiat, mais qui est maintenant un monument du cinéma. J’espère avoir l’occasion d’aller voir la pièce un jour (pour les bas résille et le body, je ne suis pas encore sûre, par contre … car oui, les fans y vont costumés ! comme pour La Mélodie du bonheur 😉 ).

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Columbia (Nell Campbell), Magenta (Patricia Quinn) le Dr. Frank (Tim Curry) et Riff-Raff (Richard O’Brien)… et les problèmes de Brad et Janet commencent !

Le retour des tomates tueuses de John de Bello

27-KillerTomatoesPoster Croyez-le ou non (à vos risques et périls), la tomate est un légume très dangereux… Evitez les pizzas, mieux vaut ne pas ajouter de ketchup sur vos frites, et la mozzarella c’est très bon en solo… Vous l’avez compris, il ne faut pas aller vers ce film avec sérieux. Le Retour des tomates tueuses est une parodie de série Z avec un budget à l’avenant, mais c’est un petit tomates-tueuses-17-gbijou pour qui n’a pas d’a priori et a envie de passer un bon moment à chasser un monstre rouge sans pitié (non, pas un communiste, une tomate ! Je cite le film 😉 ) résumé : Un professeur fou Gangreen met au point un procédé propre à transformer les tomates en tueurs d’humains. Le livreur de pizzas réussira-t-il à sauver la planète de ce péril ? (source : allociné)

Pour ceux qui se posent la question, il y a bien eu un premier film intitulé L’Attaque des tomates tueuses (1978 – moi aussi, j’ai été surprise) et trois séquelles après Le Retour (1988). Je n’aurais certainement pas entendu parler sans l’acteur qui joue « le copain du héros » (on le présente ainsi sur la jacquette), Monsieur George Clooney. A des années lumières de l’élégant voleur de la trilogie Ocean, du  tueur à gages dépressif de George-clooney-Return-of-the-Killer-TomatoThe American ou du séduisant docteur d’Urgences, Matt Stevens, pizzaïolo forcé de travailler sans sauce-tomate et un sale gosse lubrique aux cheveux longs et au sourire (déjà) ravageur. Clooney sans tire bien dans ce film potache qui a le mérite de ne pas se prendre au sérieux, d’attaquer au passage la politique, le milieu du cinéma, la publicité, de se moquer des clichés du genre buddy-monster-movie tout en les assumant. J’adore les allers-retours entre la fiction et la réalité, le jeu des acteurs (qui en rajoutent à plaisir pour nous dire : « rien de tout cela n’est sérieux »).

Le professeur Gangreen, une tomate, et sa maîtresse-tomate

Le professeur Gangreen, une tomate, et sa maîtresse-tomate

 Le retour des tomates tueuses est une parodie qui s’assume en tant que telle, même dans les paroles du générique (éloigner les enfants et les innocents) et qui va au bout des choses : l’agent secret habillé en Lone Ranger (qui surnomme la tomate mutante velue alliée des humains Tonto, au cas où nous serions un peu lent), mais un lone Ranger de pacotille avec des pistolets en plastique ; l’ancien héros qui n’a jamais pensé à décrocher son parachute et qui se balade avec un sabre d’abordage, son neveu le jeune héros livreur de pizza, Chad Finletter (Anthony Starke) incapable de sauter hors de sa petite MG sans se prendre un gadin, et son meilleur pote (George) qui ne pense qu’à courir les filles, qui n’a pas inventé l’eau chaude (peut-être la pizza myrtille-anchois…) mais qui demeure fidèle, puisque c’est le rôle du copain du héros. Mention spéciale au professeur Gangreen joué par John Astin (Gomez dans la série La Famille Adams, et qui a traîné ses guêtres dans bon nombres de films et séries fantastiques ou policières ces quarante dernières années d’Arabesque à La croisière s’amuse en passant par Teen Wolf Two et … oui … La Guerre des tomates, série adaptée des films). John Astin est un savant vraiment fou, affublé d’un assistant pas bossu qui rêve d’être un présentateur TV désagréable (ah, oui, les présentateurs TV en prennent pour leur grade également), et d’une maîtresse qu’il s’est fabriqué à basse d’une tomate qui lui préfère le charmant pizzaïolo… et oui, m’sieurs dames, on est pas aidé quand on veut dominer le monde

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Le Lone Ranger revisité, le héros, son tonton l’ancien héros, le copain du héros (oui, George!) et un homme-grenouille (héros palmé !)

Honnêtement, je pense que John de Bello n’a oublié aucun cliché (en tout cas, il a fait de son mieux pour !) et c’est cela qui est drôle : le décalage. Des tomates attaquent le monde ! Depuis, on a eu L’Attaque de la Moussaka géante (film grecque que je recommande chaudement) et Black Sheep où des moutons génétiquement modifiés dévorent tous ceux qui leur passent sous le sabots… Tout est dans le décalage ! Quant aux 5 fruits et légumes frais par jour… Je vous aurais prévenu ! 

Et si vous êtes vraiment courageux, il y a ce film (que je n’ai pas vu, que je n’essaierai pas de voir à moins qu’il ne me tombe tout cuit sous les yeux !) : 616X5MMCWKL