Créatures de l’ombre (In a Glass Darkly) de Sheridan Le Fanu

 

81lPqyEGUELLa couverture de la version française de ce recueil de nouvelles crie au chef-d’oeuvre … Cela ne va pas être mon cas ! (Attention ! Oncle Silas n’est pas inclus dans mon édition Britannique… mais comme il traine sur mes étagères… j’en parlerai certainement bientôt)

Présentation éditeur : Des démons, des spectres, des créatures maléfiques, de naïves âmes pures en proie à d’odieuses machinations… Vous voici sur le seuil d’un univers de cauchemar dans lequel la réalité n’est pas moins angoissante que le surnaturel. Voyez Maud, la jeune orpheline recueillie par un oncle qui n’est peut-être pas le protecteur qu’il prétend être ; voyez Laura, qui accueille Carmilla, femme vampire dominatrice et perverse ; voyez ce pasteur persécuté par un singe noir, ou ce juge cruel hanté par des esprits vengeurs… Les chefs d’oeuvre de ce maître de la littérature fantastique : le thriller horrifique Oncle Silas bénéficie d’une traduction inédite de Patrick Reumaux, à qui l’on doit également celles du  » Guetteur  » et de  » Carmilla « .

Dans mon recueil, 5 nouvelles, ou plutôt 3 nouvelles et deux courts romans. Le dernier Carmilla, que je n’ai pas relu (je le ferais, mais après la débacle des 4 premiers textes, je me suis dis que ce n’était pas une bonne idée, que je risquais brusquement de détester un texte que j’avais apprécié par le passé…)… Donc…

Je ne vais pas remettre en question la qualite d’écriture de Sheridan Le Fanu, quoique… Je me suis beaucoup ennuyée ! les textes sont longs, j’ai trouvé les descriptions laborieuses, dans le sens où il n’y avait pas beaucoup d’action entre les dites descriptions…

la première nouvelle Thé vert (Green Tea) m’avait fait espérer… L’histoire de ce malheureux écclesiastique abusant de thé vert et poursuivi par un singe venu d’une autre dimension… mais cela fini en os de boudin, comme on dit…736306

De plus, les textes sont liés par un bien faible cordage, une ficelle, une facilité ! le docteur Hesselius, célèbre pour ses actions vis à vis du bizarre et de l’étrange (c’est le narrateur qui nous le dit… mais ne nous en donne pas vraiment de preuves) le docteur Hesselius n’est vraiment qu’un prétexte pour placer tous ces textes dans le même recueil, puisqu’il n’est présent (et pas bien brilliant, au surplus) que dans la première aventure.

Le Guetteur (The Familiar, je pense… bien que cette traduction du titre me laisse perplexe) est une nouvelle plus divertissante… ma préférée. Un autre clergiman (Le Fanu étant fils de clergyman, cela explique certainement leur nombre dans ses textes), doit reprendre une cure tenue depuis des années par un intransigeant et passéiste pasteur… Tellement intransigeant qu’il refuse de laisser sa place, même après sa mort !

M. Le Juge Harbottle (Mr. Justice Harbottle) commence comme une nouvelle policière, mais est en fait une hantise classique, pas vraiment surprenante, mais qui se laisse lire. Le juge est d’ailleurs tellement infâme qu’on a très envie qu’il lui arrive malheur (enfin, c’est mon opinion, je sais, j’ai un mauvais fond…)

in a glassLe dragon Volant (The room in Le dragon Volant), histoire de mystère et d’aventure, n’a pas plus trouvé grâce a mes yeux, car j’ai vu venir le dénouement des lieux avant le malheureux narrateur qui a beau protesté, il est vraiment un âne ! Prévisible, long et au final peu crédible… Cela ressemble d’ailleurs à nombre de romans à sensations qu’on trouvait en feuilleton dans les journaux à 4 sous il y a quelques décennies (voire un siècle… le temps passe à une vitesse !), des histoires qu’on lisait et oublié dans la foulée…

Bref, je n’ai pas trouvé mon compte de frissons dans ce recueil… Mais, j’ai apprécié Le Fanu par le passé, donc ce n’est pas cette petite faiblesse qui va m’empêcher de lire La maison près du cimetière, ou de relire L’Oncle Silas et Carmilla (mais pas tout de suite !).