Sympathy for the Devil (1968)

Je suis d’humeur plutôt vampirique en ce moment, pour ne rien vous cacher… Mon écriture me ramène à mes chers suceurs de sang, de même que ce que je glisse dans le lecteur CD… J’ai découvert Sympathy for the Devil à la fin d’Entretien avec un vampire (Neil Jordan, 1994) et j’ai toujours associé cette chanson à Lestat de Lioncourt, la créature d’Anne Rice. Je lui associe aussi Don’t Stop me now de Queen, étrangement me direz-vous, peut-être, mais cette chanson symbolise bien la philosophie de Lestat.

Après avoir vu le film (Entretien avec un vampire pour ceux qui ne suivent pas), j’ai acheté la Bande Originale, très classique mais dans un style requiem qui me plaît beaucoup, au terme de laquelle on trouve Sympathy for the Devil par Guns N’ Roses. Et je n’ai pas cherché plus loin, c’était leur chanson, point à la ligne.

il y a quelques années, c’est une autre chanson qui m’a attiré, Paint in Black, qui m’a poussé à acheter un Best-of des Stones… et qu’est-ce que je découvre… que Sympathy for the Devil est leur bébé (passez-moi l’expression). Cela ne m’empêche pas de préférer la version de Guns N’Roses, mais le plus drôle, c’est que de même, j’avais aimé une reprise de Wild Horses (toujours les mêmes Rolling Stones, en 1969), avant de découvrir la version originale… Depuis, juré, je fais mes recherches 😉

La Version des Guns N’ Roses

La Version originale mais Live des Rolling Stones

High Spirits de Neil Jordan

high spiritsPeter O’Toole, c’était Lawrence d’Arabie, c’est le rôle qui revient dans tous les hommages.

Cependant, Peter O’Toole ce n’est pas que Lawrence d’Arabie, c’est une carrière de riche de prêt de 100 rôles au cinéma et à la télévision. 

Pour moi, Peter O’Toole, c’est avant tout Peter Plunkett, héritier malheureux d’un château délabré dans High Spirits de Neil Jordan qui se débat entre son devoir d »héritier et son fatalisme aigu. Cette comédie est un petit bijou. Alors que le château va être saisi, Peter imagine un stratagème, faire venir des visiteurs américains et leur faire croire que l’historique château Irlandais est plein de fantômes… Bien sûr, rien ne se passe comme prévu, et bientôt les vrais fantômes de la maison vont venir s’ajouter aux soucis de Peter… ainsi qu’une héritière américaine bien décidé à obtenir le château (papa en possède l’hypothèque), flanqué d’un mari faible qui aspire à autre chose. Steve Guttenberg est parfait dans le rôle de cet homme qui va tomber amoureux d’une jolie apparition (Daryl Hannah).

Ce film est un petit bijou, et Peter O’Toole regarde la jeune génération de l’époque (Guttenberg, Daryl Hannah, mais aussi Liam Neeson brillantissime ou encore Beverly D’Angelo et Jennifer Tilly) s’agiter dans tous les sens comment voler un million de dollarsavec le charmant fatalisme de son personnage qui est finalement bien embarrassé de son héritage familiale.

et quand à parler des rôles « mineurs » (ouh, le vilain mot !) de Peter O’Toole, j’aimerai aussi dire un mot de Comment voler un million de dollars ? 

Ce joli petit film de William Wyler voit Audrey Hepburn et Peter O’Toole se tourner autour alors qu’elle essaie de cacher que son père n’est qu’un faussaire de génie (faux collectionneur d’art qui crée lui-même) et que O’Toole joue les apprentis Arsène Lupin avec plus ou moins de chance. C’est drôle, c’est frais et comme High Spirits, Peter O’Toole montre un talent naturel dans la comédie ainsi qu’un charme à la fois canaille et candide parfait pour un gentleman-cambrioleur charmeur et charmé.

Reposez en paix, Monsieur O’Toole, à partir de maintenant, vos films parleront seuls de vous, tous vos films…

Comment voler un million de dollars

Lectures de Novembre

Voilà, voilà… 3 malheureux livres… et aucun coup de coeur ! Pas vraiment le temps de lire car j’ai passé une grande partie du mois à traduire un texte que je voudrais publier en Anglais (et en français aussi, bien sûr!) et du coup, comme ça fait plus d’une centaine de pages… 

Je vous présente rapidement ces lectures, histoire de bavarder un peu…

Maintenant c’est ma vie (How I live now) de Meg Rosoff

how i live now

Je vous avais parlé du film (chronique en Anglais ICI, la chronique en français arrive bientôt, le film sortant en France en février prochain), que j’avais adoré, mais j’avoue que le roman me laisse vraiment perplexe. Soyons clairs, c’est la même histoire, mais ce n’est pas un coup de coeur comme le film. Comment l’expliquer ? peut-être parce que dans le film, les personnages sont un peu plus âgés (16 et 17 ans contre 14 et 15) et me paraissent plus matures. Daisy m’a pas mal porté sur les nerfs dans le livre alors que j’ai vraiment été touché par sa force et sa fragilité dans le film… En fait, voici l’un des rares exemple où je préfère l’adaptation à l’original. Attention, je ne dis pas que le livre est mauvais, et peut-être que les adolescents se retrouveront plus facilement dans le livre (et oui, j’ai un peu plus que 2 fois 14 ans… air connu !)…

Résumé :  » Tout a changé l’été où je suis partie en Angleterre passer quelque temps chez mes cousins. Un peu à cause de la guerre, qui a chamboulé pas mal de choses, évidemment, sauf que de toute façon, avant la guerre je ne me rappelle presque rien – pas de quoi écrire un livre, contrairement à ce qui va suivre. Non, si les choses ont changé c’est surtout à cause d’Edmond. Voilà ce qui s’est passé…  » Ce premier roman de Meg Rosoff a bouleversé l’Angleterre et s’impose partout dans le monde comme un texte majeur de la littérature jeunesse. Finaliste des plus grands prix littéraires internationaux, il a remporté le prix Luths en Allemagne, le prix Michael L. Printz aux Etats-Unis et le prix du Guardian en Angleterre. (source : Amazon.fr)

Sherlock Holmes and The Mystery Writer de Fred Thursfield ftLà non plus, ce n’est pas un coup de coeur. L’idée de départ est intéressante : Mary, la veuve du Docteur Watson demande de l’aide à Sherlock Holmes après des années de silence (il s’occupe de ses abeilles loin de Londres) car une de ses amies, Winnifred, est en danger. En effet, Winnifred, écrivain de romans policiers (inspirée d’Agatha Christie, m’a dit l’auteur), a découvert un document sensible, et « on » est prêt à tout pour le récupérer…

L’idée de base est bonne, mais je regrette un manque d’action (les personnages réfléchissent trop et remettent beaucoup au lendemain); le texte aurait gagné à être plus court (une longue nouvelle peut-être). On sent les connaissances historiques de Fred Thursfield, mais trop d’Histoire tue l’histoire, et au final, j’avoue ne pas avoir été emporté, et ne pas avoir vraiment trouvé là un problème digne de Holmes qui, s’il est encore un combattant hors-pair, n’a pas utilisé beaucoup ses petites cellules grises dans cette affaire.

pour vous faire votre propre opinion, par ICI ou MX PUBLISHING

Breakfast on Pluto de Patrick McCabe

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J’ai vu le film tiré de ce roman il y a des années, et je me souviens que j’avais apprécié le délirant parcours de Patrick « Pussy » Braden, travesti candide qui évoluait dans l’Irlande et L’Angleterre à l’époque des attentats de l’IRA.  Ce film est dans mon placard, et il faut absolument que je le revois, histoire de faire un petit comparatif, car le livre m’a un peu perturbé (la narration n’est pas vraiment linéaire). En effet, Patrick raconte des morceaux de son histoire, parfois dans le désordre, parfois ce sont des fantasmes quant au mauvais sort qu’il voudrait faire subir à son père (prêtre qui a violé sa mère, une adolescente qui faisait son ménage), et la langue est un peu étrange (il faut aussi connaître les termes familiers, abréviations, raccourcis de la langue anglaise). Patrick est un personnage à la fois candide et lucide, d’une espèce de lucidité désabusée, et attachant. Je pense que je vous en reparlerai de manière plus approfondie quand j’aurais revu le film avec l’adorable Cillian Murphy sous la direction de Neil Jordan (Entretien avec un vampire, donc sur ma A-list !)

Pour vous procurer le livre en Français : Asphalte Editions

Dernière minute ! Je viens de terminer Freddie & Me de Mike Dawson, et c’est un vrai coup de coeur et je suis déjà à mis chemin d’un pastiche d’Arsène Lupin qui me semble prometteur… donc finalement, le mois de novembre s’améliore sur la fin ! Je vous reparle plus avant de ces deux livres dans les chroniques à venir !