Cela fait des années que je suis fidèlement les aventures de L’inspecteur Aloysius Pendergast créé par le duo Douglas Preston et Lincoln Child. Tout cela a commencé avec une très mauvaise adaptation cinématographique de Relic (l’inspecteur disparait purement et simplement de l’histoire… où comment saborder un bon thriller fantastique pour en faire un film de série Z sans intérêt), film tellement mauvais qui m’a fait me dire que le bouquin devait être génial… je ne me trompais pas.
Dans la série des Pendergast, je vous l’accorde, il y a des hauts et des bas, certains volumes présentent moins d’intérêt que d’autres, mais je les lis toujours avec plaisir, même quand l’intrigue est un peu faible. Ici, il y a une attraction supplémentaire aux seules retrouvailles avec cet agent du FBI atypique, tendance poulet-vinaigre, c’est l’ombre de Sherlock Holmes (et de son créateur, sir Arthur Conan Doyle), planant sur le récit.
Présentation éditeur : Roaring Fork, station huppée du Colorado. L’inspecteur Aloysius Pendergast, du FBI, arrive juste à temps pour éviter que sa protégée, Corrie Swanson, ne passe dix ans derrière les barreaux.
Cette dernière, qui enquête sur la mort de onze mineurs prétendument dévorés par un ours, en 1876, s’est en effet mis à dos les autorités locales, dont les juteux projets immobiliers pourraient être mis à mal.
Au moment où Pendergast arrive, la municipalité doit aussi faire face à un autre problème menaçant la station : un pyromane met le feu à plusieurs chalets cossus – leurs propriétaires étant enfermés à l’intérieur.
Pendergast résoudra l’énigme de la mort des onze mineurs en mettant la main sur une nouvelle inédite du Dr Watson mettant en scène Sherlock Holmes – nouvelle connue des holmésiens mais jamais publiée.
Qui sait si la résolution d’un crime vieux de 135 ans ne permettra pas de comprendre les agissements du pyromane… ?
Deux remarques sur la titre et la présentation. Premièrement, le titre original est « White Fire »… et honnêtement, il aurait fallu trouver un moyen de garder l’idée de feu dans le titre… mais bon, spoilers ! donc je ne peux en dire plus. Et secondement : « une nouvelle inédite du Dr Watson » ?? il serait content, Doyle, qu’on lui vole encore la vedette !… je dis cela, juste en passant…
J’ai lu ce roman, comme à l’accoutumée, d’une traite, et j’ai adoré suivre la protégée de Pendergast, tête brulée s’il en est, Corrie Swanson. Le roman est intéressant, puisque c’est la littérature qui donne le fin mot de l’histoire à l’enquêteur, tout en dévoilant un passé américain peu glorieux (et un présent à l’avenant), qu’Hollywood avait voulu rendre « romantique » pendant la grande période des Western… Pas fan de John Wayne, désolée.
L’intrigue n’est pas la plus complexe, mais elle est assez haletante , même s’il est facile de deviner qui est le pyromane… quoique la « raison » de ses crimes soit assez intéressante.
La nouvelle perdue de Doyle que se sont amusés à écrire le duo d’auteurs n’est pas non plus extrêmement originale… J’avoue avoir compris aussi vite que Holmes (ce qui ne fut pas toujours le cas avec le canon!), cependant, elle conserve le style Watsonien de Doyle ( 😉 ) et sert bien l’intrigue. On sent l’admiration des deux auteurs américains pour leur mentor anglais… car on doit avouer que Pendergast fait souvent penser à Holmes, même s’il n’a pas de Watson attitré.
Un bon petit Pendergast en résumé, pas le meilleur, pas le moins bon non plus.