Cycle Lambert Wilson – Rendez-Vous & Imogène McCarthery

affiche-La-Princesse-de-Montpensier-2009-2ça a commencé avec La Princesse de Montpensier, un peu plus tôt cette année… J’ai tellement aimé le personnage du comte de Chabannes qu’il a fallu que je me penche sérieusement sur la filmographie de Monsieur Lambert Wilson… Et l’engrenage s’est mis en marche…

Certes, certes, je le connaissais déjà, je l’estimais déjà, mais disons que j’étais l’incarnation de la blague d’un certain programme satirique sur une certaine chaîne payante : « Je suis cinéphile, quand je vois un film français, ma gorge gonfle, j’étouffe » etc.

Pour être tout à fait honnête, en 2012, je n’ai vu qu’un seul et unique film français! c’est dire… En 2013, j’en suis à 18 (sur 76 – comme ça vous savez tout), et c’est en grande partie la faute de Monsieur Wilson…

Je vais donc faire ici un petit horizon de ses films vus ou revus, comme La Vouivre par exemple, que j’aimerai mettre en parallèle avec le la vouivreroman qui a inspiré le film (qu’il me faut encore acquérir et lire… Je mourrai donc étouffée sous des piles de livres, pas besoin d’oracle pour me l’annoncer).

Pour La Princesse de Montpensier et Comme les autres, je vous renvois à mes précédentes chroniques… Sur quel film ai-je jeté mon dévolu ensuite ?

parmi la dizaine visionnée depuis La fatidique Princesse, je choisis ici de vous en présenter deux – n’ayez crainte, les autres viendront en leur temps – Commençons avec un drame et une comédie.

Rendez-vous d’André Téchiné (1984)

rdzvs3Un film étrange où débutaient, pour ainsi dire, Lambert Wilson et Juliette Binoche, face à un monument du cinéma, Jean-Louis Trintignant.

synopsis : Paulo rencontre Nina, une jeune fille montée à Paris pour devenir actrice. Il lui propose de l’héberger quelques jours, mais son colocataire, Quentin, met la jeune femme dehors, avant de la séduire… Fascinée par Quentin, être inquiétant et possessif, Nina repousse Paulo. Le destin va transformer cette fascination en hantise. (source : Allociné, revue et corrigée par votre humble servante…)

Honnêtement, je ne peux pas donner un sentiment entier sur ce film. Je l’aime et je le déteste à la fois. C’est brillamment interprété, brillamment mené, mais je reste perplexe face à ce titre… Pourquoi « Rendez-vous » ? Peut-être parce que ce n’est qu’une suite de rendez-vous manqués, dont certains avec la vie elle-même. J’ai été fascinée par le personnage autodestructeur de Quentin (Wilson). Est-ce un monstre au visage d’ange ou un ange déchu qui préfère se punir plutôt que d’accepter son innocence (et son impuissance) ? Les personnages sont forts, intéressants, même Paulo ( Wadeck Stanczak) qui fait bien pâle figure face au mystérieux et inquiétant Quentin… Reste que la fin m’a laissée… sur ma faim, que j’aurais voulu comprendre les motivations de Scrutzler (Trintignant), le destin de Nina (Binoche)… Cependant, j’ai été fascinée, comme Nina, et par sa propre fascination. Donc, ma relation au film est la même que celle qui se développe dans le film, à la fois amour et haine, incompréhension et acceptation… Je conseille vraiment de voir ce film étrange, mais attention, âmes sensibles s’abstenir!

Imogène McCarthery (2009)

d’Alexandre Charlot et Franck Magnier, qui signaient là leur premier film.imogene-18117-654946024

Synopsis : Elle est rousse. Elle est écossaise. Elle aime le rugby et la cornemuse. Elle vit à Londres, mais se considère en exil. Elle a un fichu caractère et une sacrée descente au whisky. Elle s’appelle Imogène McCarthery… du clan des McLeod !
En ce beau jour de mai 1962, Imogène, secrétaire à l’Amirauté, vient une nouvelle fois d’humilier son supérieur hiérarchique. C’est l’esclandre de trop. Dans le bureau de Sir Woolish, le grand patron, Imogène s’attend à être congédiée… Contre toute attente, elle se voit confier une mission secrète : convoyer les plans d’un nouvel avion de guerre jusqu’à un contact en Ecosse, à Callander… son village natal ! Quelle coïncidence !… Quel signe du destin !…  Imogène agent secret… Voilà de quoi en remontrer à ces satanés Anglais et faire la fierté de son défunt père… (source : Allociné)

Virage à 180°, ceci est une comédie… Vous aviez certainement compris à la lecture du synopsis!

Imogène, « notre Imogène » c’est toute mon enfance ! Qu’est-ce que j’ai ri en lisant les aventures de la belliqueuse écossaise sous la plume cocasse du bien français Charles Exbrayat, ri à gorge déployée ! Alors, j’avais un peu peur… Allai-je retrouver ma terrible rouquine, ou l’adaptation serait-elle un couteau dans le coeur (je sais, je dramatise, chacun ses petits plaisirs) comme Vidocq, Les Brigades du Tigre, Belphégor ou – surtout – Arsène Lupin ?

catherine-frot-et-lambert-wilson-imogene_5077d2d3d1b06Et bien, ce fut une délicieuse surprise! Certes, le film a quelques lourdeurs (mais Imogène est plutôt un bulldozer d’humour qu’un léger trait d’esprit) mais Catherine Frot a un abattage comique impressionnant! Je n’ai jamais vu Dominique Lavanant dans le rôle (j’adorerai !), mais j’avoue être impressionnée par la façon dont Catherine Frot a embrassé le personnage. Face à elle, Monsieur Wilson dans le rôle de l’amoureux transi (depuis qu’ils ont 17 et 18 ans, et là, ils en ont presque 50…) qui n’est pas celui qu’il semble être…

Le film est un délicieux moment de détente, et je me suis prise à rire, comme par le passé, à gorge déployée. Messieurs Charlot et Magnier m’ont rendu mon, pardon « Notre » Imogène…

à venir : A l’Aveugle, La Vouivre, Catwoman, Le Casse du siècle, Marquise…