Le Hobbit : une trilogie

 

bilbo-le-hobbit-3hobbit_the_battle_of_the_five_armies_new_posterPeter Jackson… Cela fait 20 ans que ce réalisateur est perdu en Terre du Milieu… Et j’avoue que je ne m’en plains pas…

Le Hobbit, ce petit livre pour enfant publié en 1937… qui aurait pu croire que s’en suivrait l’épique trilogie du Seigneur des Anneaux, et moultes décennies plus tard, les films du réalisateur Néozélandais… Le Seigneur était réputé inadaptable… Peter l’a fait !

Je suis venue aux oeuvres de Tolkien par le cinéma, grâce à Mr. Jackson, et j’avoue même préférer les films, moins bavards, plus remuants…

Alors, cette trilogie du Hobbit ?

J’ai vraiment aimé le premier film, Un voyage inattendu (2012), extrêmement fidèle à l’oeuvre au point de transformer la narration de Tolkien en dialogues. Watson… pardon, Martin Freeman est un charmant Bilbo, Gandalf (Ian McKellen) est de retour, les nains sont « comme » dans le roman, et plus encore (parmi eux quelques acteurs anglais incontournables tel que James Nesbitt – Splendide Dr Jekyll dans la dernière adaptation en date – ou Aidan Turner de Being Human… Je ne vais pas vous faire la liste des 13, n’ayez pas peur…). On retrouve Frodon (Elijah Wood), Héros du Seigneur, qui fait le lien avec la première trilogie… L’humour est là, l’action aussi…

Le second film, La désolation de Smaug (2013) est plus vague dans mon esprit (à revoir donc!), mais je n’avais pas été déçue par le dragon (double  par Benedict Cumberbatch en v.o. … et oui, les dragons ne parlent pas notre langue 😉 ), bien au contraire (en plus il était rouge, ma couleur de dragon), et les effets spéciaux pour créer le domaine des elfes, la ville sur l’eau ou l’antre du dragon (ainsi que le brave Smaug lui-même) m’avait vraiment impressionnés. Un peu plus lent peut-être, mais je ne vais pas me plaindre.

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Lent, on ne pourra pas le reprocher au volet de clôture de la trilogie, La Bataille des Cinq Armées…. J’avoue que j’avais un peu peur… 2h30 de bataille, ca risquait d’être le jour le plus long ! Mais Peter Jackson et son équipe ont su étoffés l’intrigue simple du roman et lui offrir des ramifications inspirées des autres écrits de Tolkien… Ainsi, la mort de certains personnages qui n’étaient que mentionnés trouve une explication grâce à ces ajouts. Certes, certes, beaucoup de combats, mais le fractionnement des destinées individuelles permets de ne pas perdre l’attention du spectateur (il semblerait même que j’ai participé à la bataille de mon fauteuil… c’est ce que m’a déclaré mon voisin au cinéma… que voulez-vous, je suis très bon public!), et pas mal d’humour… La patte de Peter Jackson !

xl_PPL70157-affiche-3d-bilbo-le-hobbitJ’ai été très touchée par l’histoire d’amour entre Kili (Aidan Turner) et Tauriel (Evangeline Lili), moi qui ne suit pourtant pas fleur bleue. J’ai vraiment admiré la prestation de Richard Armitage (Thorin, le roi nain, pour ceux qui ne suivraient pas). Jackson a fait des nains de vrais guerriers, alors que dans le roman, ils n’étaient pas si attachants, voir même mesquins. Ici, ce sont des braves, avec leurs défauts, mais des braves quand même, et Thorin atteint le niveau des personnages torturés shakespeariens…

Bard (Luke Evans), offre au Hommes un beau personnage également, plus humain et plus profond que dans le roman. Legolas (qui n’était pas dans le roman – Orlando Bloom) est plus sombre et plus torturé que dans le Seigneur ; son personnage, ainsi que Thoriel offre aux Elfes plus de profondeurs également… Peter Jackson a développer les héros pour donner de l’épaisseur à son intrigue.

Certes, La Bataille des Cinq armées portent bien son nom, et si vous avez des soucis avec les scènes de combat, ce n’est pas un film pour vous, mais personnellement, je trouve que Peter Jackson a magnifiquement clôturé son aventure en Terre du Milieu.  

lectures de Janvier 2014

Le mois de Janvier peut-être qualifié d’orgie livresque aux vues de la liste qui suit… L’enthousiasme pour la pile de livres arrivés à Noël, sans doute… Certains ont déjà leurs chronique, auxquelles, je vous renvoie. J’ai été très infidèle à Arsène ce mois-ci, les livres Holmésiens ayant été légion sous le sapin :

Sherlock Holmes and the Hentzau affair de David Stuart Davies, Le Mystère Sherlock de J.M. Erre et Les Exploits de Sherlock Holmes d’Adrian Conan Doyle et John Dickson Carr (chronique à venir). Enfin, chez J.M. Erre, Lupin n’est pas loin malgré tout…

hentzau

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mystère sherlock

j’en suis revenue au gentleman-cambrioleur grâce à  Arsène Lupin de A à Z de Philippe de Côme et quelques relectures (notamment Arsène Lupin contre Herlock Sholmès… allez donc faire un tour du côté de ma page Les Aventures d’Arsène Lupin pour en savoir plus!)

al de a à zEnsuite, ce fut une lecture « sérieuse » en rapport avec L’ami Arsène, puisqu’elle concernait le créateur d’un de ses illustres émules, Edgar Pipe. Arnould Galopin de Pierre Chevallier retrace la vie et les oeuvres d’un auteur populaire injustement oublié. Une chronique complète arrivera à l’occasion du 151ème anniversaire de sa naissance, le 9 février prochain.

couverture biographie

J’ai continué à revisiter mes classiques avec La princesse de Montpensier de Mme de Lafayette (suivi de La Comtesse de Tende). J’étais curieuse de lire ce court texte depuis que j’avais vu le film de Bertrand Tavernier (chroniqué ICI). J’avoue que le film a offert un souffle épique à ce texte court qui  est plus éducatif qu’épique (l’adultère à l’époque, on ne plaisantait pas  avec ça 😉 ).

montpensierPrésentation éditeur :  A la fin de la Renaissance, le duc de Guise s’éprend de Mlle de Mézières. Mais bien qu’elle l’aime aussi, la jeune fille est contrainte d’épouser le prince de Montpensier. Trois ans plus tard, un jour qu’il a perdu son chemin près du château de la princesse, le duc la rencontre au bord d’une rivière où elle est venue se reposer : elle rougit à sa vue, et lui-même comprend aussitôt que sa propre passion n’est pas morte.
Publié en 1662, le court récit de La Princesse de Montpensier fonde l’art classique de la nouvelle. Plus concise encore, et sans doute écrite la première, La Comtesse de Tende, qui resta inédite jusqu’au XVIIIe siècle, raconte elle aussi l’histoire d’un amour adultère, mais d’une noirceur plus grande. Car la noblesse et la magnificence des personnages ne doivent pas nous tromper. Mme de Lafayette jette sur la condition humaine un regard sombre et les deux héroïnes sont précipitées à l’abîme : La Princesse de Clèves leur fera bien plus tard écho.

lartJ’ai poursuivi dans le sérieux avec L’art d’avoir toujours raison d’Arthur Schopenhauer. Je ne sais pas si grâce au philosophe allemand j’aurais toujours le dessus dans une discussion (pas sûre…), mais j’admire l’art de la dialectique avec laquelle il prouve que c’est faisable (même si parfois il faut user de la mauvaise foi et du mensonge… la rhétorique est aussi une guerre!). Attention, ne pas prendre ce livre pour une lecture détente, vous risqueriez d’en ressortir avec un gros mal de tête (ou d’abandonner tout simplement) !

Présentation éditeur : L art d avoir toujours raison est un précis à usage des disputeurs, des contradicteurs et de toute personne ayant pour but de faire éclater la grande vérité (réelle ou fantasmée) de ses propres thèses, et de faire tomber les arguments fallacieux de ses adversaires, par des techniques applicables en tout lieu et en toute époque. 
Très argumenté, brillamment structuré, et ne manquant pas d humour, ce texte fait montre d une grande culture, d une belle clarté, et d une certaine ironie, qui vise en transparence la mauvaise foi de chacun de nous.

Après une telle lecture, il fallait bien rire un peu. En dehors du roman Le père Denoël est-il une ordure ? de Gordon Zola que j’ai chroniqué au terme de ma lecture, j’ai également lu Etat Critique du même auteur (chronique à venir).

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J’ai ensuite basculé du côté obscur, mon autre passion (si on oublie Arsène Lupin, Queen, les teckels… soit, une de mes autres passions !), le fantastique, le surnaturel et l’horreur (rire démoniaque). Vous avez pu lire ma critique de The Woman in Black de Susan Hill, associée à des réflexions sur son adaptation théâtrale et cinématographique.

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Je publierai dans les semaines à venir une chronique de La Vouivre de Marcel Aymé, puisque j’ai enfin lu le roman, après avoir vu le film de Georges Wilson il y a quelques mois. Là aussi l’adaptation est au coeur de l’article. 

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Toujours à venir, une chronique de A la recherche de Dracula . Carnet de voyage de Jonathan Harker de Pascal Croci et Françoise-Sylvie Pauly, un très beau livre qui mêle textes et dessins et revisite le voyage de Jonathan Harker vers les Carpates du seigneur de la nuit… (Chronique : ICI)

A la recherche de Dracula, carnet de voyage de Jonathan Harker

Enfin, dernier livre de cette longue liste, The Hobbit de J.R.R. Tolkien. J’ai lu le roman en version française il y a des années, au moment de la sortie de la trilogie du Seigneur des anneaux, je pense.  J’ai eu envie de découvrir le texte original à cause de la seconde trilogie qui semble s’annoncer sous les meilleurs hospices. Le premier film est très fidèle à l’oeuvre, avec la patte de Peter Jackson en prime, et je suis impatiente de voir le second (en V.O. ce qui explique que ce n’est pas encore fait). Le roman est charmant, porte en germe le Seigneur, même s’il est bien plus léger, destiné aux enfants, et Bilbo est un héros bien sympathique, puisque le pantouflard hobbit se révèle finalement – à sa propre surprise – un grand aventurier…

Présentation éditeur : Bilbo, comme tous les hobbits, est un petit être paisible et sans histoire. Son quotidien est bouleversé un beau jour, lorsque Gandalf le magicien et treize nains barbus l’entraînent dans un voyage périlleux. C’est le début d’une grande aventure, d’une fantastique quête au trésor semée d’embûches et d’épreuves, qui mènera Bilbo jusqu’à la Montagne Solitaire gardée par le dragon Smaug… Prélude au Seigneur des anneaux, Bilbo le Hobbit  a été vendu à des millions d’exemplaires depuis sa publication en 1937, s’imposant comme l’un des livres les plus aimés et les plus influents du XXIème siècle.

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Bonne lecture !