Arsène Lupin contre Arsène Lupin

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Ce film d’Edouard Molinaro  commence sur l’enterrement d’un monsieur important, et insoupçonnable, André Laroche. A cet enterrement, on rencontre le Vicomte François, jeune oisif de la haute société  à qui sa mère confie qu’il n’est pas le fils du Comte de Vierne, mais celui d’André Laroche (ça fait plaisir à François, qui n’est pas fou de son papa de nom, mauvais coucheur et empêcheur de voler en rond). On découvre aussi au fond de l’église un second jeune homme, Gérard Dagmar, artiste de cabaret et… fils naturel d’Arsène Lupin. Lui aussi vient pleurer son papa…

J’avais vu ce film il y a des années (enregistré par un ami sur une chaîne câblée puisque mise à part Arte, les chaînes générales semblent avoir une aversion pour le noir et blanc), et je le retrouve en DVD, édité chez Gaumont (à qui je ferais bien une remarque : ça serait gentil de restaurer les films, plutôt que de simplement les copier sur DVD… je sais, ça coûte des sous, mais conserver la mémoire du cinéma, ça vaut de l’or ! … bon, passons). J’avais donc vu ce film il y a des années, et j’en avais gardé un souvenir charmant. Jean-Pierre Cassel et Jean-Claude Brialy sont des acteurs que j’adore, et dans le rôle des fils illégitimes de l’ami Lupin, ils sont parfaits.

L’intelligence du scénario de Georges Neveux (en collaboration avec François Chavanne et Edouard Molinaro), est de diviser Lupin… Ainsi, chacun de ses rejetons a reçu certaines des qualités, mais pas l’intégralité, ils sont différents l’un de l’autre, comme deux incarnations de feu leur père (clin d’oeil à Lamoureux, son portrait trône chez François de Vierne, et le nom d’André Laroche vient du film d’Yves Robert où il interprétait le rôle). Pendant tout le film, les deux jeunes gens luttent l’un contre l’autre, avec les armes innées qui leur ont été léguées.

François (Brialy) est froid, manipulateur et rappelle plus le Lupin des textes sombres comme Les Dents du Tigre ou le Bouchon de Cristal. Il planifie, il veut la richesse, il a déjà sa bande, et la noblesse que Lupin dérobait sans cesse. Gérard est plus léger, danseur, magicien, il commet des vols et laisse la carte de son père pour lui rendre hommage. Il joue les chevaliers blancs face aux belles princesses en péril et en exil (Geneviève Grad), même s’il papillonne ailleurs (Françoise Dorléac, charmante en femme libérée qui sait tout de son amant mais ne lui en tient pas rigueur). Ils ont tous les deux l’humour de leur papa, sa fantaisie, et ne sont pas enclin à verser le sang.

En compétition, ils se mettent des bâtons dans les roues, des bâtons particulièrement amusant et n’oublie pas de se moquer de la république et de la police, incarné par ce brave Ganimard (Henri Virlogeux qui fut le Herlock Sholmès du Lupin de Descrières). Deux jolies canailles qui ne manque pas de panache jouées par deux jolis acteurs alors à l’aube de leur carrière… L’esprit de Lupin est là, et c’est un délice que de suivre leurs aventures… 

Film de 1964, réalisé par Edouard Molinaro. Avec Jean-Claude Brialy, Jean-Pierre Cassel, Françoise Dorléac, Geneviève Grad, Jean Le Poulain, Michel Vitold, Daniel Cauchy, Anne Vernon et André Virlogeux.

Lectures d’Octobre

Petite moisson, attendu que j’ai eu beaucoup d’occupations par ailleurs… Il va réellement falloir que j’apprenne à lire en dormant !

the winter witchThe Winter Witch de Paula Brackston

résumé : Morgana, qui ne parle plus depuis la disparition de son père, est mariée par sa mère à un jeune veuf, Cai Jenkins. Il a besoin de ce mariage pour pouvoir assumer la fonction de conducteur de bêtes pour les éleveurs de son village. Morgana souffre d’être ainsi « vendue », mais elle va découvrir que Cai l’aime, et devoir lutter pour construire son bonheur, car toute sorcière qu’elle soit, elle va rencontrer la haine, l’incompréhension, et la magie noire.

Livre prêté par un ami pendant mon séjour gallois (à vrai dire, il l’a acheté alors que nous nous baladions au fil des librairies – vous n’êtes pas surpris! – et je l’ai lu la première… Kidnapping autorisé, parce qu’il ne sait pas me dire non!) . Que dire de ce roman ? Une merveille qui se déroule… au Pays de Galles !

Le livre est classé entre fantastique est « romance » (pas mon style du tout, pour le second genre !), mais c’est surtout l’histoire d’une jeune femme différente, qui doit lutter pour être accepter, lutter pour s’accepter elle-même, pour comprendre ce qu’elle est (une sorcière, certes, mais une bonne sorcière). L’auteur a eu la bonne idée d’écrire selon deux focalisations différentes : parfois, nous sommes dans les pensées de Morgana, qui nous parle à la première personne; le reste du temps, c’est l’auteur qui est au commande, soulignant les émotions de Cai, l’incompréhension, l’affection… Certes, c’est l’histoire de ces deux personnes qui se découvre, mais c’est aussi une enquête fantastique avec une question : Qui en veut à Morgana ?

c’est également un livre historique, puisqu’il témoigne de la période révolue où on amenait les bêtes à la ville, venant des campagnes, risquant beaucoup (le climat, les brigands), pour pouvoir vivre une saison de plus, travailler, vivre… J’ai eu le plaisir de découvrir quelques mots de gallois (mon vocabulaire s’élève maintenant à une douzaine de mots 🙂 ), ainsi que la vie campagnarde et rude de l’époque.

Certes, ce livre ne renouvelle pas le genre, mais on s’attache à Cai et Morgana, et j’avais réellement envie de savoir comment les choses allaient se conclure. J’espère qu’il sera traduit en français pour les malheureuses anglophobes 😉

Deuxième lecture, encore en anglais, et dans mon domaine de recherche :

The Penguin Book of Gaslight Crimepenguin

Autrement dit, « Le livre des crimes éclairés au gaz » chez l’énorme éditeur Penguin. Un recueil de nouvelles mettant en scène une joli brochette de gentlemen-cambrioleurs (ainsi qu’une lady), choisies et présentés par Michael Sims.

Et oui, Arsène Lupin n’est pas le seul cambrioleur magnifique de la littérature, je l’ai déjà expliqué dans Arsène Lupin et Cie. Ici, Michael Sims vous présente des escrocs de la parentèle du bel Arsène avec passion et curiosité. Chaque nouvelle est précédée d’un article sur l’auteur, son oeuvre et la nouvelle elle-même. Si elles ne sont pas du même niveaux, toutes ces histoires m’ont fait passer un bon moment, j’en avais déjà croisé quelques-uns  comme le facétieux colonel Clay de Grant Allen (1848-1899), Simon Carne de Guy Boothby et bien sûr l’ami Raffles d’Ernest Hornung, beau-frère de Conan Doyle. 

Je vous en parlerai plus en détail bientôt, je pense, histoire de faire une petite plongée dans le monde des prédécesseurs et continuateurs du cher Arsène…

Ensuite, j’ai réussi à mettre la main sur la suite des mémoires de Monsieur Brialy (sur amazon.co.uk … allez comprendre !).

j'ai oublié de vous direJ‘ai oublié de vous dire de Jean-Claude Brialy

Oui, le regretté Jean-Claude Brialy avait encore des choses à nous dire, et j’avoue l’avoir retrouvé avec plaisir. J’ai l’impression de plonger avec lui dans un monde magique, un monde artistique qui a maintenant disparu, et je suis triste d’avoir refermé cette seconde autobiographie, car il n’y en aura pas d’autre…

Le Ruisseau des singes m’avait passionné, J’ai oublié de vous dire à fait de même, d’autant plus que Monsieur Brialy m’a parlé aussi de ses amis Cocteau et Marais que j’affectionne tant…

Le dernier livre lu ce mois-ci, c’est bien sûr Vampires et Bayous de Morgane Caussarieu, dans le cadre de Masse Critique de Babelio, je vous renvoie donc à ma chronique détaillée.

Que nous réserve le mois qui commence ? aucune idée… Je vais explorer mes étagères, peut-être à la recherche de livres qui prennent la poussière depuis trop longtemps… ou céder aux sirènes des derniers achats en date !

en attendant, bonne lecture !

Les différents visages d’Arsène Lupin à… la télévision (épisode 4)

On quitte le cinéma pour s’intéresser à un écran plus petit.

9_iztov9 fois sur 10 (pour ne pas dire 99 fois sur 100) quand je bavarde avec des amateurs du gentleman-cambrioleur et que le sujet s’aventure sur le terrain glissant de l’adaptation (trahison !… si, si, souvent !), le nom qui revient est Georges Descrières.

Entre 1971 et 1974, et pour de nombreuses rediffusions, il fut le visage (multiple) de Lupin sur les écrans français. Etant en train de revoir l’intégrale de la série, je vous en parlerai plus en détails, mais je peux d’ores et déjà dire que si parfois je ne suis pas d’accord avec les choix d’adaptation (mais alors, pas d’accord du tout!), je suis totalement d’accord avec celui de l’acteur et avec ses mutiples transformations physiques qui descrieres3font partie de l’essence d’Arsène Lupin (« Parfois, dans le miroir, je ne me reconnais pas moi-même », déclara-t-il un jour à son ami Leblanc)… Georges Descrières, par ailleurs homme de théâtre, fut également dans sa riche carrière un autre visage de la littérature policière, Sam Krasmer, dans la série Sam & Sally qui eut 2 saisons entre 1978 et 1980. Peut-être à cause de Descrières, justement, Sam ressemble beaucoup à Lupin dans cette adaptation (beaucoup plus que dans les romans originaux de M.G. Braun). 

Le Bouchon de Cristal, premier épisode tourné (et énormément simplifié... pas contente :/ )

Le Bouchon de Cristal, premier épisode tourné (et énormément simplifié… pas contente :/ )

En 1980, le temps d’un téléfilm, Arsène Lupin joue et perd (adaptation de 813), Jean-Claude Brialy reprend le rôle – Il avait été le fils d’Arsène Lupin en 1962 dans le film de , Arsène Lupin contre Arsène Lupin. Minute coup de sang : Je n’ai que la première partie de ce téléfilm, puisque TéléPoche, pour ne pas citer le magazine l’a proposé (pour quelques euros de plus), mais n’a jamais proposé le second DVD… Fin du coup de sang…

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Jean-Claude Brialy dans le rôle de Lupin… Quelle classe ! 🙂

En 1989, François Dunoyer reprend le rôle du gentleman-cambrioleur dans la série « Le retour d’Arsène Lupin » suivi de « Les nouveaux exploits d’Arsène Lupin » pour 20 épisodes qui s’étaleront jusqu’en 1996. Je n’en ai vu que quelques-uns… Soit je ne suis pas tombée sur les bons, soit la série n’a plus grand-chose à voir avec l’esprit des romans et M. Dunoyer n’a malheureusement pas le charisme dans le rôle de son auguste prédécesseur. Certes, je jure de regarder l’intégrale à l’occasion (faudra-t-il encore mettre la main dessus), mais l’échantillon visionné me fait dire que j’attends encore un Lupin à la hauteur de la plume de Leblanc. Mais, je sais, je suis extrêmement difficile, voir chatouilleuse, quand on touche au grand homme…  

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Voilà une image promotionnelle qui me met très très en colère ! Qu’est-ce que c’est que ce masque ?!? alors que le cher Maurice Leblanc a toujours précisé que Lupin n’en mettait pas, tant il était doué pour modifier sa physionomie par quelques traits de maquillage, mais surtout la volonté !
C’était le second coup de sang du jour!

Cela dit, je dois avouer que mon Lupin préféré demeure pour l’instant Robert Lamoureux… J’attends toujours un digne successeur…

Si vous êtes curieux, voici la liste des épisodes des 2 séries.

Arsène Lupin :

(pour les résumés de certains épisodes, et quelques anecdotes, un petit tour sur Wikipedia s’impose !)

saison 1 : 

  1. Le Bouchon de cristal (première diffusion : 18 mars 1971)
  2. Victor, de la Brigade mondaine (première diffusion : 25 mars 1971)
  3. Arsène Lupin contre Herlock Sholmes (première diffusion : 1er avril 1971)
  4. L’Arrestation d’Arsène Lupin (première diffusion : 8 avril 1971)
  5. L’Agence Barnett (première diffusion : 15 avril 1971), petit extrait, ICI
  6. La Demoiselle aux yeux verts (première diffusion : 22 avril 1971)descrieres1
  7. La Chaîne brisée (première diffusion : 29 avril 1971)
  8. La Femme aux deux sourires (première diffusion : 6 mai 1971)
  9. La Chimère du calife (première diffusion : 13 mai 1971)
  10. Une femme contre Arsène Lupin (première diffusion : 20 mai 1971)
  11. Les Anneaux de Cagliostro (première diffusion : 27 mai 1971)
  12. Les Tableaux de Tornbüll (première diffusion : 3 juin 1971)
  13. Le Sept de cœur (première diffusion : 10 juin 1971).

saison 2 : 

  1. Herlock Sholmes lance un défi (première diffusion : 18 décembre 1973)
  2. Arsène Lupin prend des vacances (première diffusion : 20 décembre 1973)
  3. Le Mystère de Gesvres (première diffusion : 22 décembre 1973)
  4. Le Secret de l’Aiguille (première diffusion : 25 décembre 1973)
  5. L’Homme au chapeau noir (première diffusion : 27 décembre 1973)
  6. L’Écharpe de soie rouge (première diffusion : 29 décembre 1973)
  7. La Demeure mystérieuse (première diffusion : 5 janvier 1974)
  8. Les Huit coups de l’horloge (première diffusion : 12 janvier 1974)
  9. La Dame au chapeau à plumes (première diffusion : 19 janvier 1974)
  10. La Danseuse de Rottenburg (première diffusion : 26 janvier 1974)
  11. Le Film révélateur (première diffusion : 2 février 1974)
  12. Double jeu (première diffusion : 9 février 1974)
  13. Le Coffre-fort de Madame Imbert (première diffusion : 16 février 1974)

Le Retour d’Arsène Lupin :

  1. Le Médaillon du pape (première diffusion : 10 novembre 1989)
  2. Lenormand, chef de la sûreté (première diffusion : 17 novembre 1989)
  3. La Camarade Tatiana (première diffusion : 24 novembre 1989)
  4. Le Triangle d’or (première diffusion : 1er décembre 1989)
  5. Un savant bien tranquille (première diffusion : 8 décembre 1989)dunoyer2
  6. Les Flûtes enchantées (première diffusion : 15 décembre 1989)
  7. Le Canon de Junot (première diffusion : 22 décembre 1989)
  8. Les Dents du tigre (première diffusion : 29 décembre 1989)
  9. Un air oublié (première diffusion : 5 janvier 1990)
  10. La Sorcière aux deux visages (première diffusion : 12 janvier 1990)
  11. La Comtesse de Cagliostro (première diffusion : 19 janvier 1990) 
  12. Le Bijou fatidique (première diffusion : 26 janvier 1990)

Les nouveaux exploits d’Arsène Lupin :

  1. La Tabatière de l’empereur (première diffusion : 20 mai 1995)
  2. La Robe de diamants (première diffusion : 3 juin 1995)
  3. Requins à La Havane (première diffusion : 17 juin 1995) 
  4. Rencontre avec le docteur Freud (première diffusion : 9 septembre 1995) 
  5. Le Masque de jade (première diffusion : 4 novembre 1995)
  6. Herlock Sholmes s’en mêle (première diffusion : 9 décembre 1995)
  7. Les Souterrains étrusques (première diffusion : 10 février 1996)
  8. L’Étrange Demoiselle (première diffusion : 7 juillet 1996)

Lectures de Septembre – 2ème partie !

En passe de dépasser les 1000 mots, et de rendre l’article sur mes lectures de septembre un peu long, je me suis dis que j’allais le couper  en deux… Car il y avait trois autres livres à chroniques (on aurait approché des 2000 mots… et du roman fleuve !)

Donc, je reprends le moi de septembre avec une bande dessinée :

dick herissonL’ombre du Torero – une aventure de Dick Hérisson (BD) de Savard (éditions Dargaud)

une Bande Dessinée bien sympathique ! Je remercie le Chevalier Altamont Dupin pour cette découverte !

Dick Hérisson, certainement Hommage à Harry Dickson lui-même hommage (ou pastiche… mais c’est la même chose !) à Sherlock Holmes et un détective qui a heureusement un ami journaliste loin d’être bête !

Il se trouve ici face à une bête qui hante les marées salants de Camargue à la recherche de sa prochaine victime ! Réécriture très claire du Chien des Baskerville de Conan Doyle, ce fut une lecture très amusante, à laquelle s’ajoute de très belles images ! on voit que l’artiste connait son sujet (la Camargue, Arles, les Baux de Provence…)  Je conseille vraiment Dick Hérisson, dont j’ai une autre aventure, Le Vampire de la Coste, sur mes étagères… et oui, le mot « vampire » avait accroché mon regard !

La Ténébreuse Affaire de Green-Park d’Arnould Galopin ténèbreuse

résumé : Dans la banlieue de Melbourne, à Green-Park, un vieil homme est retrouvé mort chez lui. La police n’a pu que constater le décès de M. Ugo Chancer et conclure que celui-ci était mort d’une congestion. L’affaire aurait été classée si le témoignage d’une femme de chambre n’était venu bouleverser les événements. Des cris d’appel auraient été entendus venant de la chambre de Chancer, ce témoin prétend même avoir vu un homme escalader le mur du parc. La police officielle qui ne sait par quel bout prendre l’affaire, va faire appel au célèbre détective Allan Dickson.

J’avoue avoir été un peu déçue… parce que j’ai compris qui était l’assassin dès les premières pages… Deux hypothèses… Soit j’ai été touché par l’esprit de Sherlock Holmes, soit l’intrigue est un peu simple. 

Au demeurant, cela se parcoure très bien, ce n’est pas si bête que ça, loin de là, la construction du roman est irréprochable. J’ai un peu de mal avec les mots anglais qui se baladent par-ci par-là histoire de faire couleur locale. J’avoue que j’ai toujours trouvé ça un peu énervant, mis à part dans L’Infaillible Silas Lord de Stanislas André Steeman, où ce procédé à un but comique.

Allan Dickson est un peu imbu de lui-même, ce qui est dommage (vu qu’il a mis 250 pages de plus que moi pour trouver son coupable !), mais les références Holmésiennes sont très divertissantes… Y compris un certain buste en cire…

une lecture agréable, bien construit et pas déplaisant, mais qui ne vaut pas Un Cambrioleur retiré des Affaires, du même Arnould Galopin. Je pense donc que je vais maintenant explorer ses textes de Science-fiction, pour me faire une idée

vous pouvez trouver ce texte (et bien d’autres!) en téléchargement gratuit ici : ebookslibresetgratuits

brialyLe Ruisseau des Singes de Jean-Claude Brialy

Cela fait des années que ce livre (en format poche), se trouve dans ma pal. Et quand je dis des années, une bonne dizaine. Etonnant, puisque j’adore le charme bon enfant de Jean-Claude Brialy. Peut-être que le lire, c’était lui dire au revoir une seconde fois (j’ai acheté ses mémoires avant qu’il nous quitte, en 2007). 

Et brusquement, j’ai eu envie de découvrir ses souvenirs, lui qui avait été l’ami de mon cher Jean Marais, et de tant d’autres… 

C’est un vrai plaisir de lire ses souvenirs, qui ne sont pas classés (à part pour son enfance), qui vont au fil de la plume, qui ressuscite des gloires du théâtre, du cinéma, de l’art… Certains que nous connaissons bien comme Chabrol, Truffaut, Godard, et d’autres que nous avons oublié (j’ai découvert la tragédienne Marie Bell avec lui). Mais qu’on connaisse ou pas les artistes qu’il mentionne, on revit avec lui les grands et les petits moments de son existence : ses amis, ses gloires et ses emmerdes 😉

J’aime encore plus Monsieur Brialy à la sortie de cette lecture, puisque j’ai découvert un homme adorable, toujours prêt à aider les uns et les autres, trop gentil même, un vrai Saint-Bernard ! mais il fut aussi un caractère, avec un amour de la vie, une volonté et une culture magnifique. 

« Je n’étais pas doué pour le malheur », dit-il au détour d’une page, évoquant une (rare) période de dépression, et l’accompagner dans ses bonheurs me donne envie de découvrir les pièces, les films qu’il a joués ou réalisés, et je pense que je ne mettrais pas dix ans à lire sa seconde autobiographie, J’ai oublié de vous dire.

j'ai oublié de vous dire