Le Survivant de James Herbert

81e0DrwevaL._SL1500_présentation éditeur : Un Boeing 747 s’écrase près d’Eton. C’est l’une des plus effroyables catastrophes de l’histoire de l’aviation : 332 morts. Un seul survivant : Keller, le copilote, n’a aucun souvenir de l’accident. Tandis que tout le monde essaie d’oublier l’horreur du drame, lui cherche à comprendre pourquoi il y a échappé. Bientôt, il est hanté par des voix, celles des passagers morts dans le crash. Et cette hantise gagne peu à peu l’ensemble de la ville et des habitants d’Eton. Le jour de vérité approche, une vérité insupportable à laquelle Keller refuse de croire…

Voici un roman différent des précédents. On est loin de la hantise classique puisque le point de départ du roman, c’est Keller, seul survivant, impossible survivant d’un crash meurtrier au dessus de l’Angleterre. Keller ne se souvient de rien, ressent une grande culpabilité, a peur de ce dont il pourrait se souvenir… Hantise il y a malgré tout, hantise de l’âme d’abord, et mauvais esprits, esprits du mal qui vont se manifester sur le chemin du héros.

Ce roman se laisse lire, ménage ses effets, mais j’avoue que j’avais deviné une grande partie de la révéation finale, donc une petite déception sur ce point, mais toute petite… cela reste un roman très solide et différent des autres oeuvres du maitre qui ont croisés mes yeux avides ses derniers mois…

Les Rats de James Herbert

517cYmFAmBL._SY344_BO1,204,203,200_présentation éditeur : Ils avaient appris à vivre dans l’ombre, furtivement, à sortir surtout la nuit et à craindre les hommes. Et soudain ils commencèrent à réaliser leur force et à prendre goût à la chair humaine. A leurs dents tranchantes comme des rasoirs, à leur nombre venait s’ajouter une arme supplémentaire : l’horreur et le dégoût qu’inspirait leur multiple grouillante. Bientôt on découvrit les restes ensanglantés des premières victimes…

Ce roman est le premier de James Herbert, et il faut avouer que pour un coup d’essai, c’est un coup de maitre ! Plus de quarante ans après sa sortie, cette histoire d’horreur n’a pas pris une ride. Située dans les années 70, dans une Angleterre encore hantée par la Seconde Guerre mondiale (la reconstruction est loin d’être terminée), ce roman pourrait être transposé aujourd’hui dans les grandes capitales du monde… Car, on est jamais à plus de quelques mètres d’un rat… Albert Camus nous avait déjê fait très peur avec la peste, James Herbert va bien plus loin… Les rats sont plus puissants, plus gros, plus intelligents, et plus mortels…

Camus et Herbert n’ont pas le même message… Quoique… La nature semble vouloir punir l’homme dans les deux cas, et le pauvre Harris, jeune professeur idéaliste, est un héros bien impuissant face à cette menace, même s’il fait de son mieux pour sauver le maximum d’innocents.

Les Rats est un roman d’horreur atypique, dans le sens où l’ont suit une multitude de monsieur et madame Tout-le-Monde face à la menace. Certains sont des lâches, d’autres des héros, mais tout cela n’est pas le plus important… Le plus important c’est cette menace qui croit et se multiplie… Que ferions-nous si les rats de Herberts étaient ceux que l’ont peut apercevoir dans le métro de Londres ou celui de Paris aux heures calmes ?

James Herbert a su avec ce premier roman créer une montée de l’horreur – et pourtant il commence fort, car dès les premières pages, c’est un bébé qui est dévoré par les monstrueux rongeurs (et oui, âmes sensibles s’abstenir… et ce n’est certainement pas une lecture pour le métro, ou les bords d’une rivière… ou même la salle des profs…).  La montée de l’horreur est constante, jusqu’à…

Une lecture que je recommande pour ceux qui aime faire monter leur taux d’adrénaline, bien au chaud sous leur édredon…

Bonus : Pour ceux qui lisent en vo, je recommande l’édition des 40 ans, noire et or, à la couverture grignotée… par les rats !

Le secret de Crickley Hall de James Herbert

 

Le Secret de Crickley HallPrésentation éditeur : « Crickley Hall : une vieille demeure comme on n’en trouve que dans les régions reculées de l’Angleterre. Vaste et sinistre, elle a même l’air un peu menaçant. Lorsque Gabe et Eve Caleigh viennent s’y installer avec leurs deux filles, ils espèrent y trouver la paix, et tourner la page sur le terrible malheur qui a frappé leur famille. Mais quelque chose ne va pas… Bientôt des bruits inexplicables les arrachent au sommeil. Les enfants sont les seuls témoins d étranges apparitions. Et, chaque matin, la porte de la cave est entrouverte alors qu on l avait fermée la veille.
Cette maison est le dernier endroit que les Caleigh auraient dû choisir. L’horreur qui les y attend dépasse tout ce qu ils pouvaient imaginer. »

Voici un des derniers romans du regretté James Herbert. Crickley Hall est un roman de Hantise classique : Maison isolée, sombres secrets, famille traumatisée… mais Herbert a un don pour vous présenter les choses sans faire jaillir des fantômes des placards toutes les 5 pages. Ce roman vaut pour son ambiance qui vous agrippe et vous entraine sans pour autant vous faire bondir de votre fauteuil… Herbert sait créer le malaise sans la facilité des grosses ficelles.

Un mot pour les messieurs qui me lisent : Si votre chère et tendre vous laisse en charge de choisir une location, évitez les maisons isolées, loin de tout, construites dans une gorge dont le seul accès est un pont branlant passant au dessus d’une rivière qui a tout d’un torrent, avec risque de crue de surcroit, et évitez également les maisons avec sous-sol complet équipé d’un puits donnant sur rivière souterraine et sans margelle ni protection surtout avec deux fillettes dont l’une n’a que cinq ans… Gab est un brave garcon, et vous me direz que s’il n’avait pas choisi Crickley Hall le roman aurait été beaucoup plus court, mais franchement, je me dis qu’on écrirait moins de romans d’horreur si on ne laissait pas les hommes en charge 😉 J’arrête de taquiner, et je reprends plus sérieusement le fil de ma critique.

Crickley Hall est un roman de hantise construit de manière classique certes, mais c’est son ambiance, son atmosphère qu’il faut retenir. De même que la maison a un lourd secret, tous les personnages ont quelques choses sur le coeur : drame, erreur commise, peur. On s’attache très facilement à Eve et Gab, ainsi qu’aux personnages secondaires comme le vieux jardinier ou Lili. La facture classique n’empêche pas la qualité et l’intelligence de l’intrigue… ou les frissons pour le lecteur ; j’avoue d’ailleurs que je suis très heureuse de ne pas avoir de cave…

A creuser :

Il existe une adaptation télévisée du roman… je m’interroge (Bande-annonce en VO : The Secret of Crickley Hall)

Autre roman de James Herbert sur mon blog : Les Autres (Others)

Les autres (Others) de James Herbert

1010586-gfVoici une lecture des plus perturbantes… J’avoue que James Herbert a réussi son pari avec moi, j’en suis ressortie troublée.

Résumé : Né avec de terribles difformités, résultant d’une vie passée dissolue qu’il ignore, le détective Nicholas Dismas, compense la dureté de sa vie par un humour désabusé et la compagnie de drogues et d’alcool. Engagé pour retrouver un bébé enlevé à la naissance à sa mère, il lève peu à peu le voile sur des faits troublants ayant eu lieu dans le milieu hospitalier et est assailli par des manifestations paranormales.

Honnêtement, l’idée de Rédemption, c’est bien jolie (pas de spoiliers, tout est dans le premier chapitre…), mais le pauvre Dismas qui avait dans sa précédente existence la beauté du diable n’est pas aidé par les Anges qui le renvoient sur terre… J’ai l’impression que les Célestes s’offrent une distraction sur ce coup-là, plus qu’une rédemption… Nicholas Dismas, privé à Brighton est borgne (bon, ce n’était pas à la naissance…), bossu, difforme… Mais intelligent, brilliant, et bon… Je trouve cela un peu fumeux… L’idée que la souffrance le rend bon alors que la vie facile et la beauté avait fait de lui un monster (Pascal, passez votre chemin, je ne suis toujours pas d’accord avec vous… ni avec les Jésuites, ni avec toutes autres prédestinations, religion, idée de souffrance pour se racheter…. bla bla bla… mais ce n’est que mon avis… pas pressée de vérifier!) 19_others

 En dehors de cette cosmologie qui n’est pas du tout à mon goût, le roman de James Herbert est un brilliant polar teintée d’une touche de surnaturel… et encore, un surnaturel que beaucoup pensent possible (transmission de pensée, par exemple)… et quant aux autres, ils existent bien dans la réalité… et on leur a fait subir les mêmes horreurs quand on y réfléchit… Herbert avait fait ses recherches pour écrire un livre choquant, plus réaliste que fantastique, et qui ne laisse pas indifférent.