Scream de Wes Craven a ouvert (ou réouvert ?) la porte au Slashers, vous savez, ces films où un tueur masqué rattrape toujours la fille, même si elle est championne de sprint et/ou de marathon… Il y a de bons slashers (comme la série des Scream, 1 et 4 surtout, et de beaucoup moins bons… Souviens-toi l’été dernier était visionnable, la suite est risible…).
Post Scream, les litres de sang se sont déversés, violence pour la violence (Hostel, Saw… en résumé et en un mot : Yerk), plus d’humour ni d’intelligence… Mon intérêt s’est sérieusement émoussé… comme les outils des tortionnaires. J’aime l’horreur intelligente, et le frisson passe pour moi avant le gore. Scream avait les deux en bonnes doses.
Puis, il y a eu Supernatural (comme les fidèles le savent), et quand ces messieurs ont fait une excursion vers le cinéma d’horreur, je me suis dit, jetons un oeil… Soyons honnête, le remake de Vendredi 13 avec Jared Padalecki ne casse pas trois pattes à un canard boiteux, et la maison de cire… passons notre chemin…
Par contre, My Bloody Valentine, avec dans le rôle principal Jensen Ackles est dans une autre catégorie. Certes, encore un remake (dont je n’ai pas vu l’original), mais un film qui n’est pas que Slasher. Vous avez bien sûr quelques morts grandioses (âmes sensibles, CQFD…) et un humour potache entendu (la victime numéro 2 qui se balade toute nue, très second degré, mais je tiens à dire que j’admire l’actrice!… au demeurant, passée la première minute, on oublie le costume d’Eve et on est de tout coeur avec elle), mais My Bloody Valentine tient aussi du thriller psychologique, car la question est de savoir qui du shérif volage (Kerr Smith), ou du fils prodigue revenu au pays après 10 ans d’absence (Ackles) est le tueur… Pas simple, car le film va où ne vont pas les slashers : Les personnages ont leurs forces et leurs faiblesses, ils sont plus fouillés, donc plus complexes. Le jeu des acteurs y est aussi pour beaucoup, et jusqu’à la révélation, on ne sait pas qui est le tueur, « héritier » du premier assassin.
Sur un second plan, le film peut aussi se voir comme une oeuvre fantastique, car notre tueur est-il fou ? ou habité par l’esprit du premier tueur ? La réponse n’est pas clair, et le jeu de l’acteur qui incarne le coupable, au moment du final, donne dans cette ambiguité… Certes, les spécialistes effets spéciaux se sont bien amusés avec l’hémoglobine, mais l’intrigue n’est pas en reste.
Ma conclusion: un très bon film pour les amateur d’horreur intelligente !