Les amateurs de roman policier, et surtout les amateurs d’Arsène Lupin connaissent bien son nom, et lui voue une reconnaissance éternelle (du moins c’est mon cas !) car il est à l’origine du personnage. Certes, il n’a pas écrit, mais il a demandé à Maurice Leblanc, pour son tout jeune magazine Je Sais Tout (créé en 1905 – Si vous avez envie de feuilleter certains numéro, cliquez sur l’image de droite) un personnage de cambrioleur sympathique qui pourrait faire de l’ombre, ou tout au moins concurrencer, Sherlock Holmes si populaire de l’autre côté de la Manche…
Lafitte est par ailleurs un sacré personnage. Il aimait la littérature, il aimait le sport, il aimait les femmes… D’où la création du prix Fémina pour les golfeuses. Il commence par être rédacteur en chef de La vie au grand air (1897). La même année, il crée les éditions Pierre Lafitte qui ne compteront pas que le père du gentleman-cambrioleur dans leur écurie, mais tous les grands noms de l’époque.
Il partageait avec Maurice Leblanc l’amour de la petite Reine, et c’est en temps que chroniqueur cycliste qu’il avait commencé sa carrière journalistique. Il fait partie de bon nombre d’associations sportives, de cercles, comme on disait à l’époque.
C’est en 1906 qu’il s’installe sur les Champs-Elysées ; oui, car Lupin n’a pas l’exclusivité de l’amour du luxe et du panache…
Je pense que ce personnage mériterait qu’on se penche sur sa vie, j’avoue que mes recherches ne m’ont pas encore offert beaucoup d’informations, si ce n’est cette article très bien fait de L’Association Patrimoniale du Golf, mais Lafitte n’était pas qu’un homme de golf ! c’était un homme de progrès qui s’est intéressé au vélo à ses débuts, mais aussi à l’aviation (il y eut un prix Fémina pour les aviatrices également), à la photographie qui balbutiait encore…