Voguons !

La navigation n’est pas mon sport préféré (soyons honnête, je n’ai pas de sport préféré… mis à part lire… si, si, c’est un sport ! le cerveau est un muscle qu’il faut entretenir…). Naviguer, pour moi, c’est naviguer dans les rêves, dans les futurs potentiels, dans l’imaginaire… et là encore, la musique est nécessaire pour naviguer.

Voici trois chansons qui ont fait naviguer mon imaginaire… 

Tout d’abord, c’est avec Brian May que j’ai voyagé… Rare sont les chansons de Queen où leur adorable guitariste ose le solo. Brian est un homme humble et timide, mais c’est aussi une très belle voix, et Sail Away Sweet Sister Queen, écrit et chanté par le docteur Brian May est une balade merveilleuse, indolente et poétique… 

Chanson extraite de l’album The Game (1980)

 Ensuite, je me tourne vers la comédie musicale avec A New Brain (1998 – William Finn et James Lapine). J’ai découvert cette chanson sur un album de John Barrowman et je ne m’en lasse pas… Non seulement c’est une splendide chanson d’amour, mais une invitation au voyage et au voyage imaginaire. J’espère un jour voir A New Brain sur scène, en attendant je me contente de la voix de Baryton de Mr. Barrowman (à noter que cette chanson est très difficile à interpréter, en témoignent les nombreuses vidéos « amateurs » qui jalonnent YouTube).

et enfin, Come Sail Away des incontournables Styx (avec Queen et 30 Seconds to Mars, je pense que vous avez mes trois groupes préférés)… Et là, l’invitation est claire dès le titre : viens et voguons, éloignons nous des terres connus et partons à l’aventure…

Chanson extraite de l’album The Grand Illusion, écrite et interprétée par Dennis DeYoung (1977)

 

 

 

le fantôme de l’opéra – The point of no return

J’adore le fantôme de l’opéra… le roman, la pièce, et le film.

Pourtant, entre le film et moi, cela avait mal commencé ! et oui, vu sur France 3, la version traduite était une catastrophe… Ce n’est pas la première fois que cela me fait cet effet-là : Il a fallu que je tente de voir 3 fois L’Etrange Noël de Monsieur Jack (la dernière en anglais) pour réussir à apprécier cette merveille créée par l’imaginaire délirant de Tim Burton. 

Quant au fantôme, il me faut les chansons d’Andrew Lloyd Webber, et en version originale, s’il vous plait… Je suis pénible (je sais, on me l’a déjà dit), mais on ne traduit pas des chansons… Et soyons honnête, Webber a su resserrer l’intrigue, réduire le nombre des personnages, pour en faire un triangle amoureux et passionnel plus que fascinant. Sixième adaptation cinématographique, réalisé par Joel Schumacher en 2004 avec Gerard Butler dans le rôle du fantôme et Emmy Rossum dans celui de Christine, ce film est fidèle à la pièce à défaut de l’être au roman.

Les puristes grinceront certes des dents face à l’élagage, au tronçonnage qu’a subi l’intrigue de Gaston Leroux, mais il faut reconnaître qu’une adaptation fidèle donnerait un résultat un peu trop lourd pour la scène. En tout cas, je me souviendrais longtemps de la chute du lustre au Her Majesty’s Theatre de Londres…

 

un site dédié au fantôme : ICI

Phantom of the Paradise de Brian de Palma

Adaptation très libre du fantôme de l’opéra, avec une petite touche de Frankenstein, un soupçon de Rocky Horror Picture Show et un hommage à Faust à Dorian Gray, Phantom of the Paradise est surtout une satire du milieu de la musique (je suis sûre qu’on pourrait le transposer dans le cinéma, l’édition, et la politique… ).

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Synopsis : Winslow Leach, compositeur de talent, est remarqué par Swan le mystérieux directeur de Death Records. Cependant, Swan veut la musique de Winslow, mais n’est pas prêt à lui offrir quoique ce soit en retour. Il envoie son bras droit voir Winslow, qui donne ses partitions croyant que ce contact va lui ouvrir les portes du Paradise, la nouvelle salle de spectacle construite par Swan. Winslow profite d’un casting pour essayer de rencontrer Swan. Il y rencontre une jeune candidate, Phœnix, dont la voix est splendide. Il ne réussit pas à voir Swan qui le fait emprisonner sur de fausses accusations. Rongé par la rancœur, Winslow parvient à s’évader et tente de détruire les entrepôts de Death Records où sont entreposés les disques qui véhiculent sa musique volée. Malheureusement, cela tourne mal et Winslow Leach est défiguré. Cachant son visage sous un masque, il retourne au Paradise afin de se venger.

Phant01Si j’apprécie le message, si je trouve le film intelligent, bien interprété, offrant matière à réflexion, il est malgré tout un peu trop « outré » pour moi. Ni Winslow ni Phœnix ne sont attachants… Winslow est brillant, plein de talent, mais d’une naïveté qui passe les bornes… Avec Swan, il est comme un papillon qui se brûle les ailes sans cesse. Phœnix n’est pas assez développée et passe sans transition de la fille indépendante et pleine de fraîcheur à la marionnette sans âme de Swan… Quelque part, c’est ce personnage démoniaque que j’ai le plus apprécié tant son apparence tranche sur sa noirceur (il semblerait que De Palma ait choisi Paul Williams pour son allure un peu étrange, un peu enfantine, et pour son humour noir – au passage, c’est lui qui a composé la musique du film).

Ce que j’aime le plus dans ce Phantom ? La musique… La Cantate de Winslow est un oeuvre d’art, une oeuvre réellement digne d’un pacte avec le diable… 

 

film de 1974, réalisé par Brian de Palma avec Paul Williams (Swan), William Finley (Winslow Leach) et Jessica Harper (Phœnix)

The Rocky Horror Picture Show

Tout d’abord : ELOIGNEZ LES ENFANTS et ÂMES SENSIBLES S’ABSTENIR !

Vous êtes prévenus !

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Le Rocky Horror Picture Show est un B-Movie devenu culte… Voyez-vous, qui aurait cru qu’on pouvait mêler le mythe de Frankenstein, la comédie musicale, les grands tabous de la société (meurtre, inceste, cannibalisme, pour ceux qui ont besoin de précisions) et faire un film drôle, enlevé, qui près de 40 ans après sa sortie (1975) fait encore se déplacer les masses pour des séances Sing-a-long ? Personne n’y aurait cru, n’est-ce pas ? et pourtant ! Je ne vous parle même pas de la comédie musicale !

J’ai découvert le Rocky Horror à l’occasion d’une soirée sur la transsexualité sur Arte il y a environ 15 ans (et encore un coup de vieux!). Tout ce que j’ai vu en consultant le programme TV, c’est un film avec Tim Curry, une comédie musicale qui avait l’air totalement délirante… le reste m’est passé au dessus de la tête, c’est ce film ovni qui m’intéressait : J’ai adoré… Honnêtement, le Rocky Horror est un ovni, une chose complètement folle, tellement osé et en même temps tellement brillante !

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Brad (Barry Bostwick) et Janet (Susan Sarandon) au moment de la demande.

En quelques mots… Brad et Janet, deux étudiants bien sous tout rapport (et bien coincé aussi !) assistent au mariage de deux de leurs amis. Brad fait sa demande après la cérémonie, et ils décident d’aller annoncer la bonne nouvelle à leur mentor, le professeur Everett-Scott (ils se sont rencontrés dans sa classe). Sur la route, Brad prend un raccourci (les hommes et les raccourcis !) et crève… Ils ont aperçu un château sur le chemin, ils vont donc demander de l’aide et tombe au milieu d’une bien étrange fête. L’hôte, Frank N. Furter, célèbre sa future création : un être humain baptisé Rocky, et très joli garçon …

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Rocky ( Peter Hinwood, qui n’a que 3 films et un épisode de série TV à son actif), l’homme idéal créé par le savant fou.

Rocky ne ressemble pas à la créature du Dr Frankenstein (qui ne portait ni bas résille, ni gants mappa dans son laboratoire, je pense…), il a quelque chose de Flash Gordon, le cerveau en moins… Brad et Janet se retrouvent pris au piège dans une maison très « libérée » face à un savant fou qui se place du côté de la concupiscence et non des avancées pour l’humanité. Le tout en chanson ! Comment ne pas aimer ce film ?

Les acteurs sont à cette époque plus ou moins novices, mais vous les connaissez : Susan Sarandon, Tim Curry (depuis, le clown de Ca, le diable de Legend… j’adore le détester 😉 ), Meat Loaf (qui a toujours ajouté le cinéma à la musique), Barry Bostwick (le maire de Spin city, entre autres)… Réalisé par Jim Sharman (dont c’est la pièce maîtresse cinématographique), le film a été écrit par celui-ci et Richard O’Brien qui tient le rôle de Riff-Raff (il est l’auteur de la pièce). 

Donc, un film fait avec les moyens du bord, et qui ne connut pas un succès immédiat, mais qui est maintenant un monument du cinéma. J’espère avoir l’occasion d’aller voir la pièce un jour (pour les bas résille et le body, je ne suis pas encore sûre, par contre … car oui, les fans y vont costumés ! comme pour La Mélodie du bonheur 😉 ).

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Columbia (Nell Campbell), Magenta (Patricia Quinn) le Dr. Frank (Tim Curry) et Riff-Raff (Richard O’Brien)… et les problèmes de Brad et Janet commencent !

Sunshine on Leith (2013)

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Voici l’exemple typique du feel-good movie qui ne nous arrivera malheureusement pas dans l’Hexagone (si messieurs et mesdames les distributeurs veulent me faire mentir, ils y sont chaudement invités!). L’année dernière, c’était Hunky Dory (que je chroniquerai, peut-être après mon 100ème visionnage, pourquoi pas ?… j’y arrive), qui m’avait éblouie. Gentil film, sans prétention, l’histoire d’une prof qui se battait face aux idées préconçues de ses collèges pour aider les gamins dans son école galloise, pendant la canicule de 1976; histoire vraie, en passant… On en ressortait … heureux !

Sunshine on Leith m’a fait le même effet. Pourtant, la scène d’ouverture avec ces jeunes soldats qui chantent pour se donner du courage dans un blindé en Afghanistan… oui, mais. 

Sunshine on Leith est à l’image de son affiche, et de son titre, un rayon de soleil qui se dégage d’une histoire universelle. : Davy et Ally reviennent à Edimbourg après avoir servi en Afghanistan. Ils s’en sont tirés indemnes physiquement, mais ils doivent réapprendre à vivre car ils ont beaucoup souffert. Ils retrouvent leur famille. Rab et Jean, les parents de Davy qui vont fêter leur 25 ans de mariage, et sa soeur Liz qui est la petite amie d’Ally. La jeune femme, qui rêve de découvrir le monde, présente à son frère de ses collègues, une jolie anglaise, Yvonne…

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Danny (George MacKay) et Yvonne (Antonia Thomas)

Tous ces personnages ont leurs blessures, leurs histoires et leurs secrets. Certains de ces secrets vont pointer leur nez, mettant à mal les liens familiaux, en créant d’autres… Tout cela sous forme de comédie musicale, grâce à la merveilleuse musique du groupe écossais The Proclaimers

Anecdote personnelle : Je n’avais jamais entendu parler des Proclaimers (je répare ce criminel oubli actuellement), et j’ai été très surprise de voir les amis qui m’accompagnaient au cinéma se mettre à chanter avec les comédiens (et dans la rue, après le film, vers 23h… mmm…) et de me pencher vers mon voisin : « Ce ne sont pas des chansons originales ? » … Regard effaré et « Tu ne connais pas les proclaimers ? » … j’ai donc jouer l’humour : « Non… C’est ça, l’exception culturelle française »… Il fallait bien que je m’essaie à l’humour… anglais ! 

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Le réalisateur Dexter Fletcher (foulard bleu) avec trois de ses acteurs (George MacKay, Kevin Guthrie et Antonia Thomas) et The Proclaimers (alias les jumeaux Charlie et Craig Reid… ne me demandez pas qui est qui ! 😉 )

Grâce (ou plutôt malgré ! ) mon choeur personnel, j’ai été transportée par ce film. La force des chansons, l’énergie des comédiens dont George MacKay (déjà vu dans How I live now et… Hunky Dory!) et Antonia Thomas (que j’avais découvert dans Misfits), la beauté d’Edimbourg… Malgré l’accent écossais que j’ai toujours du mal à saisir, j’ai passé un moment merveilleux, et je n’ai qu’une hâte, me procurer la B.O puis le DVD pour revivre quelques centaines de fois ce film brillant.

Film britannique de Dexter Fletcher (2013) avec : George MacKay (Davy), Kevin Guthrie (Ally), Antonia Thomas (Yvonne), Freya Mavor (Liz), Peter Mullan (Rab), Jane Horrocks (Jean) et bien d’autres talentueux acteurs et chanteurs !

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