hail Caesar (2016) de Joel et Ethan Coen

hail-caeser_nws2Ave cinéma, ceux qui vont bien rire grâce à toi te salue !

synopsis : La folle journée d’Eddie Mannix (Brolin) va nous entraîner dans les coulisses d’un grand studio Hollywoodien. Une époque où la machine à rêves turbinait sans relâche pour régaler indifféremment ses spectateurs de péplums, de comédies musicales, d’adaptations de pièces de théâtre raffinées, de westerns ou encore de ballets nautiques en tous genres. Eddie Mannix est fixer chez Capitole, un des plus célèbres Studios de cinéma américain de l’époque. Il y est chargé de régler tous les problèmes inhérents à chacun de leurs films. Un travail qui ne connaît ni les horaires, ni la routine. En une seule journée il va devoir gérer aussi bien les susceptibilités des différentes communautés religieuses, pour pouvoir valider leur adaptation de la Bible en Technicolor, que celles du très précieux réalisateur vedette Laurence Laurentz (Fiennes) qui n’apprécie que modérément qu’on lui ait attribué le jeune espoir du western (Alden Ehrenreich)comme tête d’affiche de son prochain drame psychologique.Il règle à la chaîne le pétrin dans lequel les artistes du studio ont l’art et la manière de se précipiter tous seuls. En plus de sortir une starlette des griffes de la police, ou de sauver la réputation et la carrière de DeeAnna Moran (Johansson) la reine du ballet nautique, Eddie Mannix va devoir élucider les agissements louches du virtuose de claquettes, Burt Gurney (Tatum). Cerise sur le gâteau, il a maille à partir avec un obscur groupuscule d’activistes politique qui, en plein tournage de la fameuse superproduction biblique AVE CÉSAR lui réclame une rançon pour l’enlèvement de la plus grosse star du Studio, Baird Whitlok (Clooney). Le tout en essayant de juguler les ardeurs journalistiques des deux jumelles et chroniqueuses ennemies, Thora et Thessaly Thacker (Swinton). La journée promet d’être mouvementée ! (source : Allociné)

hail-caesar01Depuis O Brother Where are Thou ? je suis avec plaisir les frères Coen dans leur carrière cinématographique (la faute à George Clooney…). Il y a selon moi des hauts et des bas (Burn after reading m’a laisseé plus que perplexe), mais pas de catastrophe style Planète des singes (si, si, j’adore Tim Burton).

Ave César est définitivement une réussite ! Ethan et Joel Coen lèvent le voile sur l’âge d’or d’Hollywood. Il y a le mythe, et il y a la réalité ! Si vous vous penchez sur les destins de Cary Grant, Rock Hudson, Katharine Hepburn, James Dean… pour ne citer que des acteurs que j’adore, vous verrez que la couverture des magazines ne reflétait pas toujours la réalité… Les studios voulaient du glamour et étaient prêts à tout pour l’obtenir… Donc, on passait sous silence les aventures des uns et des autres, on créé des couples qui n’existaient que sur papier glacé, on trouvait des épouses ou des fiancées aux acteurs homosexuels (on le faisait encore il y a de cela quelques années, avec George Michael notamment). Bref, les studios inventaient d’autres films à l’extérieur de la fiction, histoire que le rêve Hollywoodien soit à la hauteur des ses productions dantesques !

img3Ainsi, les personnages interprêtés par George Clooney, Scarlett Johansson ou encore Alden Ehrenreich (à surveiller de près, déjà apercu dans un épisode de Supernatural ou encore dans Stoker), tous ces personnages jouent un rôle, pour leur carrière, devant mais aussi derrière la caméra. Le Bon père de famille à ses secrets, l’ingénue ne l’est pas du tout (Johansson fait un travail magnifique pour casser l’image des innocentes blondes d’Hollywood), et le jeune premier ne sait pas jouer, pas les films d’auteurs en tout cas.

Les réalisateurs ne sont pas en reste et j’ai eu le plaisir de voir Ralph Fiennes et mon cher Christophe Lambert faire de jolis numéros pour démontrer que derrière la camera on a un ego, des secrets, les deux, et plus encore.

Mention spéciale pour le numéro de Channing Tatum qui m’a fait beaucoup rire, et m’a rappelé le splendide Gene Kelly. Tatum qui prouve qu’il n’est pas « que » Magic Mike 😉 .

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Je m’arrête là pour les mentions particulières, mais sachez que tous les acteurs, du petit caméo de Frances McDormand au premier rôle de Josh Brolin sont exceptionnels, et se donnent complètement pour un scénario qui l’est tout autant, car, ne vous y trompez pas, si les Coen se moquent d’Hollywood, ce film est aussi un grand cri d’amour pour le cinéma.

Ils dénoncent ses injustices (ahh… les pauvres scénaristes incompris, mais chut, spoiliers!), mais ils montrent aussi les combats quotidiens de toute une équipe pour nous offrir 2h de rêve sur un écran noir… Leur manière de filmer les techniciens, la monteuse, la secrétaire de Brolin, tout cela le prouve bien.

La dernière scène de Clooney est d’ailleurs la représentation de ce tout : On a le grandiose de l’acteur, le travail de l’ombre, mais le rire au final, parce que Joel et Ethan Coen ne seraient pas les réalisateurs qu’on connait (et qu’on aime), s’ils ne se moquaient pas, s’ils ne nous faisait pas rire.

Si vous n’avez pas encore vu le film, vous savez ce qui vous reste à faire !

Avé, lecteurs 🙂

 

Highlander : La franchise (Magic is loose)

J’emprunte mon titre à Roger Taylor, artisan de la splendide B.O d’Highlander, et auteur de A Kind of Magic et Don’t Lose your head… Oui, la magie s’est échappée, s’est évaporée dans la suite de la franchise. 

Je ne suis pas naïve, je sais que quand un film (ou une série) est un succès, les producteurs mettent la suite en marche ! Bénéfice ! Certes pas un vain mot ! Il y a de très bonnes franchises (Star Wars… même si je n’aime pas le seconde trilogie ; le Parrain, Scream – je n’aurai jamais cru que le 4ème film puisse être une telle réussite scénaristique…) et il y en a de très mauvaises… (Souviens-toi l’été dernier n’appelait pas de suite… C’est le premier exemple qui me vient à l’esprit, mais je ne vais pas commencer une liste, je n’en finirai pas !)

Bref, Highlander n’appelait pas de suite, puisque le « slogan » des immortels étaient, si vous vous en rappelez : « Il ne peut en rester qu’un », et qu’après un rapide calcul de ma part… il n’en restait qu’un au terme du premier film…

Mais bon, ils étaient (tous!) sous contrat !

Highlander 2 : The Quickening

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Ainsi, c’est Russell Mulcahy qui réalise le 2ème opus, Christophe Lambert est de retour, Sean Connery est de retour (Il avait pas perdu la tête ?!?) et … non, c’est tout ! Le point de départ du film, par contre… Les immortels sont en fait des Aliens exilés sur Terre qui ont tout oublié de leur monde… et alors que la couche d’ozone s’est effondré (ça ce n’est pas vraiment de la SF), et que Connor est devenu un papy qui a créé un bouclier pour protéger la terre (il fait tout noir, tout le temps… comme ça on ne voit pas que les effets spéciaux sont très très cheap), les méchants de la planète Zeist arrivent, Michael Ironside en tête (son nom : Katana… murff ). Les méchants à tête d’oiseaux (je ne les insulte pas ! ils ont vraiment des têtes de piafs !) attaquent Mac Leod, qui est encore vert pour son grand âge et décapite à tour de bras avant de rajeunir grâce à un quickening…

La légende veut que le film ait été réalisé sans scénario… ou du moins avec un scénario écrit au fur et à mesure… vu le massacre (et je ne parle pas des têtes qui tombent), je ne serais pas étonnée ! Un film à oublier … 

Highlander III : the sorcerer

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j’ai vu au cinéma ce 3ème volet… Vous voyez, je ne désarme pas ! Retour dans les Highlands médiévales et plus loin encore… Mac Leod, après la mort de sa femme Heather, est parti quelque part au Japon pour parfaire son art de l’épée et son maître est assassiné par Kane (Mario Van Peebles) qui veut les pouvoirs de sorcier du vieil homme. Cependant, le sorcier, Nakano, provoque l’effondrement de la grotte, et seul Mac Leod s’en tire… Des siècles plus tard… Connor qui profite de sa vie de mortel, a adopté un garçon et vit au Maroc ressent la présence d’immortels… et oui, des archéologues ont eu la bonne idée de creuser à côté de la grotte de Nakano et Kane et ses acolytes ont réussis à sortir… Donc une fois encore Mac Leod n’est pas le dernier, et un deuxième ultime combat, un !

Soyons honnêtes, celui-ci (le film, pas l’ultime combat… enfin, les deux !) se regarde. Il n’arrive jamais à la cheville du premier, il y a beaucoup de reprises (la scène dans la voiture avec le méchant qui se prend pour un pilote de F1. On en a une avec le Kurgan, et Kane nous la rejoue fidèlement :/ ), un schéma quasi identique et pas vraiment de grandes idées… 

Ce qui me hérisse le poil cependant, c’est la façon dont on fait disparaître l’épisode 2… On a fait une grosse bêtise, et il n’a jamais existé ! voilà… et de nous refaire le coup pour le 4 !

Highlander Endgame (fin du jeu… si seulement !)

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Dans Endgame, 2 Highlanders pour le prix d’un ! Ainsi, Christophe Lambert revient (ultime combat ? vraiment) et Adrian Paul, Duncan Mac Leod dans la série, lui prête main forte ! Et là encore, un mot : Trahison ! Le scénario change le passé de Connor pour nous offrir (vous parlez d’un cadeau), un méchant sorti tout droit des Highlands, le prêtre Jacob Kell, immortel qui a participé à l’assassinat de la mère de Connor (dois-je rappeler que les immortels n’ont que des parents adoptifs? on nous l’a assez seriné dans la série !) et qui reproche à Connor d’avoir trucidé le chef de l’inquisition… Donc, depuis 500 ans, Kell tue tous ceux que Connor aime (à bon… c’est nouveau !)… Honnêtement, Endgame est un mauvais épisode de la série (que j’adore !), et le seul point positif, c’est qu’Adrian Paul et Christophe Lambert jouent très bien (ne surjoue pas !) parce que les autres immortels qui traînent dans ce film (cette fois-ci pas d’ultime combat, juste une vengeance perso !) ont l’air tout droit sorti de jeu vidéo… Les personnages secondaires sont mal développés, et l’explication de la malédiction qui poursuit Duncan quant à ses amours (fumeuse !) n’est pas vraiment intéressante… Les combats sont très bien orchestrés (c’est déjà ça) et j’ai eu plaisir à revoir Methos (Peter Wingfield – mon immortel préféré) et Joe (Jim Barnes).

Et, comme dit la publicité, ce n’est pas fini !

Highlander : Le gardien de l’immortalité

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Methos (Peter Wingfield)

en 2007, Highlander : The source est sorti directement en DVD (et là, pour le coup, déshonneur… mais bon, 2, 3 et 4 ne méritaient pas vraiment les honneurs des salles obscures…). Sur ce film, je ne peux rien vous dire, je ne l’ai toujours pas vu ! (le masochisme à ses limites !) 

J’avoue craindre le nanar ultime (et craindre surtout pour la tête de mon cher Methos… émotionnellement, ça serait trop dur !)…

Si vous voulez voir la bande annonce, c’est ICI.

Donc, si je recommande Highlander, le film de 1986, vous pouvez vous dispensez des suites (à moins de vous ennuyer très très fort !), allez plutôt voir du côté de la série qui a repris le mythe du film en développant le quotidien du combat des immortels, et qui a su se terminer de manière ouverte (d’où la spin-off , Highlander : L’immortelle, qui n’a malheureusement – ou non- pas tenue une saison) et qui a le mérite d’être fidèle à son grand frère cinématographique.

Pour en savoir plus sur la franchise, c’est ICI.

 

Highlander (1986) : It’s a kind of magic.

Il y a Highlander, le film de 1984 de Russell Mulcahy, avec Christophe Lambert, Sean Connery et Clancy Brown, et il y a la franchise Highlander… J’étais partie sur l’idée d’un article global, mais après avoir revu Highlander 2, 3 et 4 (et oui, j’aime me faire du mal !), je pense que je vais vous parler de Connor Mac Leod sous deux angles différents… le Mythe d’un premier film admirablement réussi et la déconstruction du Mythe par la franchise…

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Highlander… Des guerriers immortels qui se livrent une guerre sans merci depuis la nuit des temps dans l’espoir d’un prix qui leur donnera la toute puissance… A la fin, il ne peut en rester qu’un ! Connor Mac Leod (Christophe Lambert, avec un bel accent écossais en v.o., chapeau !), du clan Mac Leod meurt après une bataille et ressuscite miraculeusement… pour être chasser de son village, puisqu’on voit dans sa résurrection la main du Malin. Ce Highlander se reconstruit une vie, rencontre une jeune femme qu’il épouse, Heather, mais brusquement sa singularité le rattrape en la personne de Juan Sanchez Villa-Lobos Ramirez (Sean Connery) qui va lui apprendre qui il est – un immortel – et devenir son mentor… Car Le Kurgan (Clancy Brown) veut sa peau… enfin, sa tête.

Christopher_LambertCertes, quand on revoit Highlander, on se dit que le film a un peu vieilli… Quelques passages un peu kitsch prêtent à sourire, mais cela n’enlève rien au monument de science-fiction qu’est l’histoire de Connor Mac Leod. L’histoire est solide, le personnage de Connor bien construit, attachant, un vrai héros face à un destin hors-norme. Ramirez offre à Sean Connery un rôle qui tend vers la comédie… Ce qu’il n’a pas fait très souvent, et j’adore « ce vieux bouc » comme le surnomme Connor. Clancy Brown est simplement génial de démesure, un vrai méchant de BD, haïssable à souhait mais également fun. Quel look d’ailleurs ! MBDHIGH FE002

Les combats ne sont pas super réalistes (surtout le premier… mais bon, 80s), mais ils ont le mérite d’être visuellement intéressant… L’équipe des effets spéciaux s’en est donnée à coeur joie, c’est une évidence ! Du grand divertissement soutenu par un scénario solide, ce n’est pas si courant.

Je laisse de côté la série avec Adrian Paul qui est pour moi, comme le premier film, une belle unité, et qui fut un rendez-vous régulier au temps lointain de mon adolescence, ainsi que la série dérivée Highlander : the Raven (L’immortelle, pour la France, qui aurait pu connaître une meilleure destinée, mais passons). J’en parlerai certainement dans le futur, à l’occasion d’un rediffusion (ou d’un achat compulsif de coffret DVD…). Quant à la série animée, ne l’ayant pas vu dans son intégralité, je n’en dirai rien non plus.

sean connery

Il faudra également que je vous justifie dans un prochain article le titre de celui-ci… Qu’est-ce qui m’a amené à Highlander ? je pense que certains ont déjà deviné… La bande-original du film… composé par un groupe relativement inconnu, relativement discret… vous n’avez certainement jamais entendu parler d’eux…

Queen ! 😉

Trêve de plaisanterie… It’s a kind of magic, Don’t lose  your Head, Who want to live forever ? … C’est aussi la magie d’Highlander, une bande son sur mesure, créée par un groupe mythique !

à noter, petite citation de Def Leppard par le Kurgan qui, tout méchant qu’il est, a un bon goût en matière de musique ! 

It’s better to burn out than fade away

(Il vaut mieux se consumer que s’effacer – par ici en image, ça vaut le détour !)

à suivre :

Highlander : La franchise (Magic is loose…)

La Disparue de Deauville (2007)

disparue1Film policier de et avec Sophie Marceau et avec Christophe Lambert, Nicolas Briançon, Robert Hossein… 

synospsis : Victoria, une actrice célèbre en son temps, à l’aura et au charme saisissants, est morte il y a trente ans dans des circonstances troublantes. Elle réapparaît mystérieusement dans la vie d’un flic solitaire, Jacques, enquêtant sur une disparition, au coeur d’un palace de Normandie… 
Que veut cette femme comme surgie d’une autre époque ? Pourquoi a-t-elle choisi Jacques ? Quels secrets se cachent derrière le luxe de ce palace ? (source : Allociné)

Voici un bon film policier qui tient ses promesses. Une enquête complexe mais dont on peut deviner les tenants et aboutissants quand on se prend pour L’inspecteur Maigret, un policier au passé dramatique plongée dans une affaire tout aussi dramatique, et qui du fond de son désespoir veut quand même savoir la vérité, toute la vérité, et une femme mystérieuse, comme revenue d’outre-tombe pour demander vengeance…

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Je me suis attachée facilement à Jacques Renard (quel joli nom pour un policier!), et comme lui, je suis entrée dans la chambre 401 en cherchant à comprendre Victoria, sa vie, sa mort, ses rapports avec son mari, son fils… Quels sont les fantômes qui hantent le flic à la dérive ? L’histoire personnelle de Renard n’est finalement pas un obstacle, sa souffrance le rend plus humain. Quant à victoria, de l’image de papier glacé (Sophie Marceau a dû bien s’amuser à faire toutes ses photos dans le style années 60-70) elle devient une femme de chair et de sang, une femme qui a sa revanche d’outre-tombe…

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Je conseille vraiment ce film, maîtrisé par sa réalisatrice, qui l’a pensé et dont on sent le bagage cinématographique (il y a du suspens hitchcockien dans cette disparue). Trois ans sur le scénario, et un résultat à la hauteur de mes attentes de dévoreuse du genre policier.