Cycle Lambert Wilson… Deuxième !

Je continue ma plongée dans la filmographie du gentleman du cinéma français avec un thriller, une séquelle de Batman pas vraiment nécessaire et un film policier qui tourne autour d’un cambriolage (gentleman et cambriolage dans la même phrase, vous aviez remarqué ?)

Mise en page 1A L’aveugle de Xavier Palud (2012)

J’ai vu A l’aveugle en février dernier sur la fameuse chaîne entre jaune et rouge… Jacques Gamblin et Lambert Wilson dans le même film, c’était alléchant.

Au final, je dirais que le film se laisse voir sans déplaisir, que l’interprétation est solide, mais que le policier est un peu trop malin… Même Hercule Poirot n’aurait pas compris si vite, ou plutôt, c’était un peu trop facile à comprendre. Un manque de complexité, qui me dérange un peu. Par contre, interprétation impeccable des deux têtes d’affiches, et le jeu du chat et de la souris (qui est le chat, au fait ?) ne laisse pas de temps morts. Mention spéciale à Raphaëlle Agogué qui joue Héloïse, jeune policière amoureuse de son bougon de chef ; ce qui donne quelques moments de comédie sympathiques dans ce film par ailleurs assez noir. aveugle5

synopsis : Le cadavre mutilé d’une jeune femme est retrouvé à son domicile. Pas d’effraction, pas de témoin : le crime parfait. L’enquête est confiée au commandant Lassalle, un flic expérimenté et solitaire, détruit par la mort de sa femme. Alors que d’autres meurtres tout aussi sanglants sont perpétrés, Lassalle est intrigué par la personnalité d’un aveugle, accordeur de piano, Narvik. Mais l’alibi du suspect est plausible et son infirmité le met hors de cause. Un étrange duel, telle une partie d’échecs, s’engage alors entre les deux hommes (source : Allociné, à quelques mots près 😉 ).

catwomanCatwoman de Pitof (2004)

Catastrophe ! Je ne vois pas d’autre mot pour qualifier cette adaptation du personnage. Certes, certes, je ne suis pas une spécialiste de Batman, mais j’ai vu le premier à sa sortie… j’avais 9 ans (et ça ne me rajeunit pas… le premier de Tim Burton, je précise… je n’étais pas là pour la série en noir et blanc !), et j’ai toujours adoré le « chevalier noir », seul super-héros sans super-pouvoir, si je ne m’abuse ! Et quand j’ai visionné, bien des années plus tard, Batman le défi (1992 – date du film, pas du visionnage…), j’ai été fasciné par la performance exceptionnelle de Michelle Pfeiffer, psychotique à souhait mais profondément humaine… oui, et très féline aussi. Alors, Halle Berry, je l’aime beaucoup, et je conçois que ce n’est pas de sa faute, mais sa Catwoman est affreusement superficielle ! et tellement dévêtue qu’on pourrait croire à une pub de lingerie coquine d’une heure et demie… 

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Le scénario reprend les malheurs originels de Catwoman avec une explication pseudo-spirituelle et un joli policier à défaut d’homme chauve-souris… pour jouer au chat et… (je l’ai déjà faite dans le paragraphe précédent, je sais). Le scénario est d’une platitude et d’une finesse bien triste. Quant à Sharon Stone, elle fait un peu peur (ça, c’est réussi), et a réellement l’air faite de plastique (no comments). Autant je peux racheter Daredevil (si, si, j’avoue, j’ai aimé !), autant l’absence d’inventivité, le vide de complexité chez les personnagesn fait de ce film un sacré ratage, surtout au jeu de la comparaison avec la Catwoman de Burton (et pourtant, dans cette version, l’autre méchant c’était Danny DeVito dans un canard en plastique géant!). Lambert Wilson dans ce film ? il joue les utilités avec un rôle assez central mais dont je ne veux pas tout dévoiler, pour ceux qui souhaite voir le film (ça se regarde, quand on a rien d’autre à faire, soyons honnête !).  J’aurais rêvé d’une Catwoman « girl power », certes, mais avec des nuances ! ce n’est pas parce qu’on passe à une coupe garçonne qu’on est affranchi des carcans de la société ! (comme le rouge à lèvres de Nikita, à l’inverse!)… Bref, une déception.

synospsis : Patience Philips est une artiste douée, mais maladivement timide, qui se contente d’un modeste emploi de dessinatrice publicitaire au sein du conglomérat Hedare Beauty que dirigent le tyrannique George Hedare et sa femme, le légendaire top model Laurel. Cette société se prépare à lancer « LE » cosmétique miracle censé procurer aux femmes un visage et un corps à jamais immaculés. Patience découvre que le produit ne possède aucune de ces vertus, mais est froidement tuée par ses patrons avant d’avoir pu dénoncer l’imposture. Tout n’est pas perdu, cependant, car celle-ci ressuscite sous l’emprise d’une force mystérieuse. Elle se réincarne, magnifiée, en une femme féline, sensuelle, d’une agilité et d’une force surhumaines : Catwoman… Libérée de ses complexes, celle-ci commence par régler quelques comptes et s’offrir certains plaisirs trop longtemps négligés…(source : Allociné )

le casse du siècleLe Casse du siècle (Flawless) de Michael Radford (2007)

Un bel affrontement entre Demi Moore dans un monde machiste de requins (les diamants!) et Michael Caine, l’homme de ménage à quelques semaines de la retraite. Qui est le plus malin ? Je n’en dis pas plus, car l’intrigue multiplie les rebondissements, et il faut vraiment voir ce film. Quelques longueurs, mais ce n’est pas un thriller, plutôt un suspens classique. Les deux têtes d’affiches tirent leur épingle du jeu, Michael Caine est brillantissime. Quant à Monsieur Wilson (toujours au coeur de mon cycle cinéma, même quand il est en périphérie !), il est l’enquêteur, loin d’être bête, mais malheureusement peu développé… Il commençait à se passer quelque chose, j’ai supposé que … mais malheureusement ! On ne peut pas tout avoir. 

Un bon film que je recommande chaudement.

synopsis : Dans les années 60, une cadre d’une entreprise de négociation de diamants, victime du machisme ambiant, s’associe à l’homme de ménage pour dérober des pierres au coffre et se venger. S’en suivront des événements qu’elle n’avait pas prévu (source : Allociné)

Autres films de Lambert Wilson:

Comme les autres  

Imogène McCarthery 

La Princesse de Montpensier

Rendez-Vous

Cycle Lambert Wilson – Rendez-Vous & Imogène McCarthery

affiche-La-Princesse-de-Montpensier-2009-2ça a commencé avec La Princesse de Montpensier, un peu plus tôt cette année… J’ai tellement aimé le personnage du comte de Chabannes qu’il a fallu que je me penche sérieusement sur la filmographie de Monsieur Lambert Wilson… Et l’engrenage s’est mis en marche…

Certes, certes, je le connaissais déjà, je l’estimais déjà, mais disons que j’étais l’incarnation de la blague d’un certain programme satirique sur une certaine chaîne payante : « Je suis cinéphile, quand je vois un film français, ma gorge gonfle, j’étouffe » etc.

Pour être tout à fait honnête, en 2012, je n’ai vu qu’un seul et unique film français! c’est dire… En 2013, j’en suis à 18 (sur 76 – comme ça vous savez tout), et c’est en grande partie la faute de Monsieur Wilson…

Je vais donc faire ici un petit horizon de ses films vus ou revus, comme La Vouivre par exemple, que j’aimerai mettre en parallèle avec le la vouivreroman qui a inspiré le film (qu’il me faut encore acquérir et lire… Je mourrai donc étouffée sous des piles de livres, pas besoin d’oracle pour me l’annoncer).

Pour La Princesse de Montpensier et Comme les autres, je vous renvois à mes précédentes chroniques… Sur quel film ai-je jeté mon dévolu ensuite ?

parmi la dizaine visionnée depuis La fatidique Princesse, je choisis ici de vous en présenter deux – n’ayez crainte, les autres viendront en leur temps – Commençons avec un drame et une comédie.

Rendez-vous d’André Téchiné (1984)

rdzvs3Un film étrange où débutaient, pour ainsi dire, Lambert Wilson et Juliette Binoche, face à un monument du cinéma, Jean-Louis Trintignant.

synopsis : Paulo rencontre Nina, une jeune fille montée à Paris pour devenir actrice. Il lui propose de l’héberger quelques jours, mais son colocataire, Quentin, met la jeune femme dehors, avant de la séduire… Fascinée par Quentin, être inquiétant et possessif, Nina repousse Paulo. Le destin va transformer cette fascination en hantise. (source : Allociné, revue et corrigée par votre humble servante…)

Honnêtement, je ne peux pas donner un sentiment entier sur ce film. Je l’aime et je le déteste à la fois. C’est brillamment interprété, brillamment mené, mais je reste perplexe face à ce titre… Pourquoi « Rendez-vous » ? Peut-être parce que ce n’est qu’une suite de rendez-vous manqués, dont certains avec la vie elle-même. J’ai été fascinée par le personnage autodestructeur de Quentin (Wilson). Est-ce un monstre au visage d’ange ou un ange déchu qui préfère se punir plutôt que d’accepter son innocence (et son impuissance) ? Les personnages sont forts, intéressants, même Paulo ( Wadeck Stanczak) qui fait bien pâle figure face au mystérieux et inquiétant Quentin… Reste que la fin m’a laissée… sur ma faim, que j’aurais voulu comprendre les motivations de Scrutzler (Trintignant), le destin de Nina (Binoche)… Cependant, j’ai été fascinée, comme Nina, et par sa propre fascination. Donc, ma relation au film est la même que celle qui se développe dans le film, à la fois amour et haine, incompréhension et acceptation… Je conseille vraiment de voir ce film étrange, mais attention, âmes sensibles s’abstenir!

Imogène McCarthery (2009)

d’Alexandre Charlot et Franck Magnier, qui signaient là leur premier film.imogene-18117-654946024

Synopsis : Elle est rousse. Elle est écossaise. Elle aime le rugby et la cornemuse. Elle vit à Londres, mais se considère en exil. Elle a un fichu caractère et une sacrée descente au whisky. Elle s’appelle Imogène McCarthery… du clan des McLeod !
En ce beau jour de mai 1962, Imogène, secrétaire à l’Amirauté, vient une nouvelle fois d’humilier son supérieur hiérarchique. C’est l’esclandre de trop. Dans le bureau de Sir Woolish, le grand patron, Imogène s’attend à être congédiée… Contre toute attente, elle se voit confier une mission secrète : convoyer les plans d’un nouvel avion de guerre jusqu’à un contact en Ecosse, à Callander… son village natal ! Quelle coïncidence !… Quel signe du destin !…  Imogène agent secret… Voilà de quoi en remontrer à ces satanés Anglais et faire la fierté de son défunt père… (source : Allociné)

Virage à 180°, ceci est une comédie… Vous aviez certainement compris à la lecture du synopsis!

Imogène, « notre Imogène » c’est toute mon enfance ! Qu’est-ce que j’ai ri en lisant les aventures de la belliqueuse écossaise sous la plume cocasse du bien français Charles Exbrayat, ri à gorge déployée ! Alors, j’avais un peu peur… Allai-je retrouver ma terrible rouquine, ou l’adaptation serait-elle un couteau dans le coeur (je sais, je dramatise, chacun ses petits plaisirs) comme Vidocq, Les Brigades du Tigre, Belphégor ou – surtout – Arsène Lupin ?

catherine-frot-et-lambert-wilson-imogene_5077d2d3d1b06Et bien, ce fut une délicieuse surprise! Certes, le film a quelques lourdeurs (mais Imogène est plutôt un bulldozer d’humour qu’un léger trait d’esprit) mais Catherine Frot a un abattage comique impressionnant! Je n’ai jamais vu Dominique Lavanant dans le rôle (j’adorerai !), mais j’avoue être impressionnée par la façon dont Catherine Frot a embrassé le personnage. Face à elle, Monsieur Wilson dans le rôle de l’amoureux transi (depuis qu’ils ont 17 et 18 ans, et là, ils en ont presque 50…) qui n’est pas celui qu’il semble être…

Le film est un délicieux moment de détente, et je me suis prise à rire, comme par le passé, à gorge déployée. Messieurs Charlot et Magnier m’ont rendu mon, pardon « Notre » Imogène…

à venir : A l’Aveugle, La Vouivre, Catwoman, Le Casse du siècle, Marquise…