Je ne suis pas une grande fan de blues, je pense que la page musique de mon blog dit bien où se trouve mon coeur, mais cette musique est malgré tout un ancêtre de mes amours actuels, et on lui doit beaucoup.
J’ai croisé pour la première fois Robert Johnson, le mythe de Robert Johnson, devrais-je dire, dans le film des frères Coen O Brother, Where Art Thou ? … Comédie grinçante et hilarante qui avait permis à George Clooney de prouver qu’il n’était pas qu’une belle gueule. Robert Johnson, c’était ce jeune homme qui avait vendu son âme au diable pour pouvoir jouer de la guitare comme un Dieu… Au passage, le diable avait l’air on ne peut plus humain, point de cornes et de pieds fourchus (à méditer, n’est-ce pas?).
Je retrouvais Robert Johnson dans un épisode de Supernatural (quelque part, c’était logique), Crossroad Blues, où sa légende offrait aux frères Winchester les clefs du mystère auquel ils étaient confrontés.
C’est là que réalité et fiction se rejoignent. Car, l’Histoire veut que Robert Johnson (qui a bien existé, il est mort en 1938 à l’âge de 27 ans… ce fameux club des 27), la légende veut que Robert Johnson, a qui on avait déclaré qu’il était un piètre musicien, ait rencontré le diable à un croisement, et lui ait vendu son âme en échange d’une virtuosité à la guitare qu’il devrait payé de sa vie quelques années plus tard (les pactes avec le diable, cela s’achève rarement bien). Le mythe se renforce quand on sait que beaucoup de ses chansons (toutes) font référence à un pacte avec le diable (Me and the Devil, Hellhounds on my trail…).
On ne sait pas de quoi est mort Robert Johnson… Il y a plus d’une théorie sur le sujet. On ne sait pas non plus où il est enterré… d’où la vivacité du mythe…
J’ai encore retrouvé une référence à cette figure légendaire du blues dans la série Constantine… Certes, Johnson n’est pas présent dans l’épisode, mais on y trouve un disque maudit qui tue ou possède toute personne qui l’écoute…
Cette légende a quelque chose de poétique… Se donner à son art, vendre son âme pour son art… A un niveau métaphorique, c’est un peu vrai.
Reste à savoir si on l’offre aux muses ou au diable…