Grande fan d’horreur devant l’eternel (je précise, l’horreur intelligente qui se base sur un bon scénario, du suspense… et pas sur des litres d’hémoglobine versés pour le plaisir malsain de l’observateur… Massacre à la tronçonneuse et Hostel – surtout Hostel – passez votre chemin), grande fan d’horreur donc, je ne boude pas mon Stephen King.
Depuis 2 ou 3 décennies, les adaptations de celui qui a obtenu le titre de « maitre de l’horreur » se suivent, ne se ressemblent pas, et on plus ou moins de succès… Je place là le bon vieux « adaptation-trahison »… et citerez une catastrophe comme Relic (pas de Stephen King je sais, mais catastrophe quand même !)…Salem lot (avec Hutch, de Starsky et Hutch) se regarde, j’avoue m’être endormi devant les Langoliers… par contre Misery … Cependant, « ça » a une place particulière dans mon coeur… facon de parler…
C’est peut-être parce que ce futuin de mes films découvert gamines (enfin, ado), ou peut-être à cause de Tim Curry… ou simplement parce que lorsqu’on a 12 ou 13 ans, et qu’on est ce que l’on appelait pas encore alors une geek, il est facile de s’identifier au 7 veinards…
Alors, la nouvelle adaptation, me direz-vous ?
Et bien, cela se regarde… le clown fait peur… à part cela, je vais m’en retourner vers mon téléfilm des années 90 sans regrets… Certes, les critiques et le public semblent tous crier au chef-d’oeuvre, et je dirais que sur le plan horreur, cela se tient, mais j’en reviens à la trahison…
Ca est un livre complexe, et bon nombre de détails ne se trouvent pas dans l’adaptation TV, cependant, celle-ci a le mérite d’être fidèle à la psychologie des personnages, à leur histoire personnelle… Ici, le passé de certains est noirci – dieu sait pourquoi – la manière dont les septs veinards tentent de tuer le clown est changée… alors qu’elle était symbolique… Certains personnages sont transformés en clichés ambulants…
Je ne veux pas spoilier ceux qui souhaitent voir le film (et se faire leur propre opinion), mais il faut admettre que l’essence de l’histoire est trahie… Pour avoir vu et revu le téléfilm des dizaines de fois, j’avoue qu’ici, j’ai eu du mal à reconnaitre les gamins… qui jouent bien, ce n’est pas le problème, mais j’ai confondu pendant la première moitié du film Stan et Richie, l’un timoré et l’autre déluré… C’est dire. les aspirations de Bill a devenir écrivain ont également disparu… et cela c’est bien sur impardonnable de mon point de vue 🙂
Bref, à choisir, je préfère m’en retourner à l’adaptation TV, qui certes, n’avait pas montré autant de sang et de bras arraché (était-ce bien necessaire ?), mais avait le suspense pour elle. Ne pas montrer peut faire aussi peur, voire effrayer plus que de montrer…