Royal Blood

Supernatural est mon pourvoyeur de musique Rock, c’est à travers la série que j’ai découvert des classiques du rock 70s et 80s américains… Mais, il semble que les créatifs de la série ne soient pas sectaires et s’intéressent aux nouveaux talents. Ainsi, la video promotionnelle de la saison 10 (gare aux spoilers !) m’a fait découvrir un jeune groupe qui a publié son premier album il y a seulement quelques semaines. Royal Blood s’est formé en 2013, et après quelques très bon singles (dont Figure it out), leur premier album éponyme est apparu dans les bacs (ça se dit encore ?!?) le 25 août dernier.

Figure it out est un morceau très punchy, à la basse lourd – j’adore quand la basse se fait entendre… le chanteur, Mike Kerr étant également le bassiste, ça aide à mettre l’instrument au premier rang (l’autre member du duo, Ben Thatcher, est batteur… vive les percussions). Le texte est explicite, troublant… Quant au clip, âmes sensibles s’abstenir…

Je n’en dis pas plus, faites-vous votre opinion en visionnant le clip !

Site official du groupe

 

 

Dracula (2013)

dracula4On pourrait se dire que la corde est usée quand on voit le nombre d’adaptations subies par le sulfureux roman de Bram Stoker, Dracula, et pourtant Cole Haddon s’est lancé dans l’aventure avec cette série qui vient de clore sa première saison aux Etats-Unis…

Synopsis : Alexander Grayson, mystérieux milliardaire américain débarque à Londres avec la promesse d’une énergie propre. Cela ne plaît pas du tout aux businessmen locaux qui vivent de l’exploitation du pétrole. Mais, Alexander Grayson est en fait Dracula, libéré de sa tombe par Abraham Van Helsing. Tous deux veulent se venger de l’ordre du Dragon qui a détruit leurs vies, en massacrant la famille de Van Helsing et en faisant de Dracula un vampire…

Alliance contre nature s’il en est ! Van Helsing aidant Dracula à vivre au grand jour… Mais ce n’est pas tout, loin de là. Cette nouvelle version de Dracula a vampirisé le texte de Stoker et modifié les personnages. Ainsi, Jonathan Harker est un jeune journaliste intègre qui va être amené à travailler auprès de Grayson, Mina Murray est fille de médecin et une des premières femmes étudiantes en médecine, Van Helsing est son professeur, et Reinfield est un avocat noir américain… quant à Lucy… non, Lucy (Katie McGrath) est toujours une riche héritière écervelée et un brin manipulatrice… si, elle est amoureuse de Mina (mais ça, Coppola avait ouvert la voie).

dracula 16  2J’espère que cette série va pouvoir déployer ses ailes plus avant (vu l’hémorragie de spectateurs après le premier épisode, c’est incertain), car si elle a démarré doucement, elle modifie assez le mythe tout en lui étant fidèle (j’aime le paradoxe!) pour avoir des développements intéressants dans le futur. Ainsi, Dracula n’est pas ce voïvode hors du temps qui se cache dans une abbaye en ruine mais un homme du monde, du nouveau monde qui formante une vengeance en tapant d’abord là où ça fait mal (le porte-monnaie !).

N’est-ce pas d’une ironie charmante qu’un vampire amène la lumière ?  Dracula n’est plus le croquemitaine hors de l’histoire, le monstre qui se cache. Il est toujours au centre de l’intrigue, des préoccupations de tous. Il se cache en pleine lumière, au coeur de la société. De plus, l’interprétation de Jonathan Rhys Meyer est parfaite. Certes, il est habitué aux rôles ambigus (du Cassandre d’Alexandre au Henry VIII des Tudors), mais il réussit à jouer un personnage tantôt très humain, tantôt dévoré par la rage, tantôt par l’amour. Le personnage est un habile manipulateur, aux actions discutables, mais qui peut également être manipulé. Van Helsing (Thomas Kretschmann) n’est pas le vieux professeur sympathique que nous connaissons, mais un homme apparemment froid, mais dévoré par la haine. Si Grayson retrouve un certain espoir grâce à Mina (Jessica de Gouw), l’image vivante de Ilona l’épouse de Dracula, Van Helsing n’a que sa vengeance. 

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le couple Mina-Jonathan est une bonne surprise. Mina n’est plus la charmante fiancée, mais une jeune femme forte, à la pointe de son époque, puisqu’elle étudie la médecine (pour mémoire, la première femme médecin en Angleterre, Elizabeth Garrett Anderson, fut diplomée en 1870). Même si l’atmosphère victorienne est très bien rendu (un baiser entre Jonathan et Mina à la terrasse d’un café manque faire s’évanouir de consternation une brave mère de famille qui cachent vite les yeux de ses rejetons… j’avoue avoir bien ri, mais c’était une réalité – j’aurais pas mal de chose à dire sur la retranscription de l’époque victorienne dans le feuilleton, mais ce ne serait plus un article, mais un nouveau mémoire de thèse, donc je vais m’abstenir… plus tard, peut-être), le personnage de Mina est une jeune femme moderne, indépendante (le tout est justifié par un père médecin, et l’absence de mère qui a obligé Mina a se débrouiller toute seule), consciente des limites de la société et donc fascinée par Grayson qui représente le futur.

dracula 18Jonathan Harker (Oliver Jackson-Cohen) m’agace toujours autant, mais je dois avouer que les changements dans le personnage sont eux aussi intéressants, et sa relation avec Grayson est particulièrement complexe, puisque le vampire essaie de rapprocher Mina de son fiancé plutôt que de les séparer. Il y a dans Dracula la haine de ce qu’il est, et le désir de redevenir humain, d’avoir une seconde chance.

Etonnement, mon personnage préféré en dehors du cher Dracula (un faible pour les mauvais sujets… On ne se refait pas 😉 ), c’est Reinfield (Nonzo Anozie). Ici, pas d’esclave servile au régime protéiné à base d’insectes, mais un avocat qui se montre parfois plus malin que son maître. Le choix d’un homme noir n’est pas innocent. Car, comme Mina, Reinfield a su s’élever au-dessus de sa condition première, et penser que dans les années 1880-90 un homme noir a pu devenir avocat aux Etats-Unis, il fallait un sacré courage… La relation Reinfield-Dracula est aussi très intéressante, puisqu’il y a une égalité entre eux. Reinfield dit ce qu’il pense, agit parfois contre son maître (mais dans son intérêt), et Dracula est prêt à risquer sa vie pour le protéger. 

dracula 9Quelques personnages originaux servent ce « reboot » du mythe. Les membres de l’ordre du Dragon, les notables londoniens qui chassent le vampire, mais également leurs adversaires commerciaux… Leur richesse vient du pétrole (énergie polluante) alors que Grayson propose une électricité sans fil et non polluante (écologique, et pas chère, un rêve). Dracula est brusquement un bienfaiteur de l’humanité… même s’il passerait rapidement à la phase égorgement s’il se laissait aller. Dans l’ordre du dragon, il y a cependant le personnage du chasseur de vampire, là encore une femme, Lady Jayne Wetherby (Victoria Smurfit), marié parce que l’époque oblige, mais dont le mari n’apparaît même pas (je pense qu’elle le garde dans un donjon quelque part). Lady Jane est aussi un figure de la modernité, et s’il est évident que les créateurs de la série ont ajouté ce personnage par soucis de modernisme, cela permet à Dracula d’appliquer un vieil adage : gardes tes amis proche de toi, tes ennemis encore plus proches. Ainsi, le vampire doit jouer à cache-cache avec ces ennemis, et la société de faux-semblants (soyons honnête, l’époque victorienne était policée aux yeux du monde, mais ce qui se passait dans le secret des alcoves ou les rues sordides de Whitechapel nous monte bien qu’on ne vivait pas l’Utopie de Thomas More) et aussi au coeur de la série. Personne n’est réellement celui ou celle qu’il semble être (à part peut-être Reinfeild et Lucy) et les masques tombent, en laissant espérer une évolution qui s’éloignera de Stoker, et surprendra certainement (en espérant que NBC donne le feu vert à une seconde saison…).

Voici donc une relecture du mythe qui offre des personnages sous un jour nouveau tout en ne les trahissant pas et qui a le mérite d’apporter un peu de sang neuf au monde des vampires qui souffrait ces dernières années d’un affadissement dû à certains contes de fées que je nommerai pas ici. Dracula a du mordant, de l’esprit et de la sensualité, c’est ce qu’on demande à un vampire.

Au Revoir 2013… Bonjour 2014 !

Voilà, on a dit au revoir à 2013, et mon blog fête peu ou proue ses 10 mois et demi d’existence ! Il est donc encore très jeune, mais je peux d’ores et déjà vous dresser un petit bilan de cette première année dans la blogosphère. J’ai été assez timide, et je ne me suis pas éparpillée partout… donc, la bloggo ne me connait pas encore vraiment (ça viendra, je fais dans la fourmi, pas dans la cigale!) Mais cependant, je suis satisfaite de mon entrée dans l’univers impitoyable d’internet 😉

En chiffre, j’ai publié 176 articles, qui ont été consulté 7677 fois par 3311 visiteurs… Je me fixe un objectif de 200 articles pour l’année qui débute ; je souhaite toujours partager avec vous concernant ma passion pour l’écriture et mes publications… qui je pense vont se poursuivre en 2014 (voir plus bas!) mais aussi vous parler de ce que j’aime, les livres, les films, l’art, et que sais-je encore ?…  Commençons par les Livres que j’ai préférés cette année… Je ne peux pas vous parler à nouveau de tous ceux que j’ai chroniqué (ou pas), donc je vais en choisir 5… dont 3 font partie d’une trilogie !

Les excentriques aventures de Lucifer Box, fils prodigue et prodige de Mark Gatiss (co-papa de BBC Sherlock pour ceux qui ne suivraient vraiment pas), ont été un délice que je relirais certainement en 2014 (histoire de comprendre les jeux de mots qui m’ont certainement échappé !… Sacré plume, Mr. Gatiss).

trilogie

Ensuite, il y a Danse Noire de Nancy Huston, qui est un roman magnifique que je recommande chaudement. J’ai été vraiment émue par les personnages, l’écriture et brillante et la forme du récit originale.

danse noire

Enfin, dans mon petit univers de rat d’hôtel de bibliothèque, j’ai pu découvrir un pastiche d’Arsène Lupin par Louis Gendebien, Arsène Lupin et le secret des Lys qui m’a rendu heureuse, parce qu’il faut le dire, c’est un sentiment toujours intense de rencontrer d’autres passionnés de la littérature populaire en général et d’Arsène Lupin en particulier (que ce soit au détour d’un salon ou entre les pages de leur livre…) La passion, ça se ressent toujours.

le secret du lys

Côté cinéma, j’ai vu des films que j’ai adorés (pas forcément tous des chefs d’oeuvre, mais j’aime aussi les B movies!). Je retiendrai donc pour 2013, que ce soit au cinéma ou en DVD (rattrapage, pas un vain mot!)

Affiche française, qui comme le titre français, ne me convainc pas.

Affiche française, qui comme le titre français, ne me convainc pas.

Now you see me (Insaisissable) ou Quand des magiciens se transforment en Robin des bois

how I leave now posterHow I live Now ou les amours adolescentes et la survie pendant la troisième guerre mondiale (c’est beaucoup mieux que cette phrase ne le laisse supposer)

Sunshine on Leith ou la vie, la mort, l’amour en compagnie de le musique des Proclaimers (j’aime les comédies musicales, mais vous l’aviez déjà deviné, n’est-ce pas?)

sunshine on leith

comme les autres 1Comme les autres ou Lambert Wilson émouvant en homosexuel qui veut être père à tout prix.

thor1Thor, le monde des Ténèbres ou comment réaliser un bon film de super-héros qui allie spectacle et scénario.

Enfin, parlons de vos visites sur le blog. Je suis très heureuse que ce soit la page Mes ouvrages qui ait été la plus visitée. J’espère qu’en 2014 nombre d’entre vous se laisseront tenter par la découverte (ou redécouverte) des gentlemen-cambrioleurs, mais aussi par mon pastiche, mon hommage à Maurice Leblanc, magnifique écrivain et père d’Arsène Lupin (mais pas que!).

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J’en profite pour vous annoncer que l’Agenda des détectives est toujours sur les rails, et en préparation pour cette nouvelle année et j’espère vous parler souvent de sa progression dans les mois à venir… et peut-être d’autres choses…

Le grand moment de cette année 2013, c’est bien sûr ma dédicace parisienne qui m’a permis de rencontrer quelques-uns d’entre vous, dont une délégation du Cercle Holmésien de Paris (et oui, Arsène et Sherlock ont fait la paix), Pierre Chevallier (auteur d’un livre sur Arnould Galopin dont je reparlerai),  des visiteurs de ce blog ou de la page Facebook présentd depuis la première heure, et des nouveaux venus à qui je dis bienvenue ! 

Bien sûr, il y eu d’autres dédicaces, et j’espère que 2014 me permettra de rencontrer d’autres personnes passionnées et enthousiastes et de revoir les autres…

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Enfin, petite annonce… Dans un mois et demi, mon blog fêtera son premier anniversaire… L’occasion d’un petit concours… Je ne vous en dis pas plus, mais comme février est également le mois de mon propre anniversaire, je me sens d’humeur généreuse… On a pas tous les jours un an !

Une dernière chose :

bonne année