Katmandu

Je continue mon exploration du rock Américain des années 60 à nos jours (avec une propension à stationner dans les 70s et 80s), et je retrouve Bob Seger, le Beautiful Loser (toujours pas remise de cette magnifique chanson) avec Katmandu… comprenez Katmandou, Népal… Chanson de 1975, extrait de l’album  Beautiful Loser, Katmandu rend hommage (ou se moque gentillement, je n’ai pas décidé) aux hippies, tout en faisant un sort à l’American Way of life, mais avec humour, sans aggressivité, car comme il le dit si bien, Bob Seger n’a rien contre la Côte Ouest, contre les Etats du Sud ou le Midwest, il en a simplement assez de la télé (déjà !), de payer des impôts et de devoir conduire dans les embouteillages… Donc Katmandou, la cite rêvée, idéale, semble l’échappatoire parfait, s’il arrive jamais à « se sortir de là » …

On voudrait tous partir pour Katmandou, finalement…

The Rocky Horror Picture Show

Tout d’abord : ELOIGNEZ LES ENFANTS et ÂMES SENSIBLES S’ABSTENIR !

Vous êtes prévenus !

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Le Rocky Horror Picture Show est un B-Movie devenu culte… Voyez-vous, qui aurait cru qu’on pouvait mêler le mythe de Frankenstein, la comédie musicale, les grands tabous de la société (meurtre, inceste, cannibalisme, pour ceux qui ont besoin de précisions) et faire un film drôle, enlevé, qui près de 40 ans après sa sortie (1975) fait encore se déplacer les masses pour des séances Sing-a-long ? Personne n’y aurait cru, n’est-ce pas ? et pourtant ! Je ne vous parle même pas de la comédie musicale !

J’ai découvert le Rocky Horror à l’occasion d’une soirée sur la transsexualité sur Arte il y a environ 15 ans (et encore un coup de vieux!). Tout ce que j’ai vu en consultant le programme TV, c’est un film avec Tim Curry, une comédie musicale qui avait l’air totalement délirante… le reste m’est passé au dessus de la tête, c’est ce film ovni qui m’intéressait : J’ai adoré… Honnêtement, le Rocky Horror est un ovni, une chose complètement folle, tellement osé et en même temps tellement brillante !

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Brad (Barry Bostwick) et Janet (Susan Sarandon) au moment de la demande.

En quelques mots… Brad et Janet, deux étudiants bien sous tout rapport (et bien coincé aussi !) assistent au mariage de deux de leurs amis. Brad fait sa demande après la cérémonie, et ils décident d’aller annoncer la bonne nouvelle à leur mentor, le professeur Everett-Scott (ils se sont rencontrés dans sa classe). Sur la route, Brad prend un raccourci (les hommes et les raccourcis !) et crève… Ils ont aperçu un château sur le chemin, ils vont donc demander de l’aide et tombe au milieu d’une bien étrange fête. L’hôte, Frank N. Furter, célèbre sa future création : un être humain baptisé Rocky, et très joli garçon …

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Rocky ( Peter Hinwood, qui n’a que 3 films et un épisode de série TV à son actif), l’homme idéal créé par le savant fou.

Rocky ne ressemble pas à la créature du Dr Frankenstein (qui ne portait ni bas résille, ni gants mappa dans son laboratoire, je pense…), il a quelque chose de Flash Gordon, le cerveau en moins… Brad et Janet se retrouvent pris au piège dans une maison très « libérée » face à un savant fou qui se place du côté de la concupiscence et non des avancées pour l’humanité. Le tout en chanson ! Comment ne pas aimer ce film ?

Les acteurs sont à cette époque plus ou moins novices, mais vous les connaissez : Susan Sarandon, Tim Curry (depuis, le clown de Ca, le diable de Legend… j’adore le détester 😉 ), Meat Loaf (qui a toujours ajouté le cinéma à la musique), Barry Bostwick (le maire de Spin city, entre autres)… Réalisé par Jim Sharman (dont c’est la pièce maîtresse cinématographique), le film a été écrit par celui-ci et Richard O’Brien qui tient le rôle de Riff-Raff (il est l’auteur de la pièce). 

Donc, un film fait avec les moyens du bord, et qui ne connut pas un succès immédiat, mais qui est maintenant un monument du cinéma. J’espère avoir l’occasion d’aller voir la pièce un jour (pour les bas résille et le body, je ne suis pas encore sûre, par contre … car oui, les fans y vont costumés ! comme pour La Mélodie du bonheur 😉 ).

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Columbia (Nell Campbell), Magenta (Patricia Quinn) le Dr. Frank (Tim Curry) et Riff-Raff (Richard O’Brien)… et les problèmes de Brad et Janet commencent !

Beautiful Loser de Bob Seger

Dès que j’ai entendu les premières notes de cette chanson, j’ai été happée par le rythme doux de ce blues, et a bien étudier les paroles, j’adore le message que Bob Seger fait passer… On peut être un « Beautiful loser » et être quelqu’un de bien. Et encore une fois, c’est Supernatural qui m’a fait découvrir un artiste magnifique dont je vais creuser la discographie… 

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Quand j’ai vu la couverture de l’album, ce qui m’a frappé, ce sont le chapeau et la canne… ça ne vous ferait pas penser à Lupin ? parce que moi si ! Lupin aurait pu être une star du rock…

Cette balade (extraite de l’album du même nom, 1975) me rappelle un morceau des Stones (you can’t always get what you want), mais je trouve que Bob Seger pose les choses avec plus de finesse… Les paroles nous racontent une histoire… L’histoire d’un homme bien, d’un homme qui se pense un perdant, parce qu’on « ne peut pas avoir la sagesse d’un vieil homme quand on est un jeune homme », parce qu’on ne peut pas « avoir la sécurité et partir comme un marin à l’aventure »… Ce magnifique perdant doit comprendre qu’il ne peut pas tout avoir, mais qu’il n’a pas besoin de tout… 

Quand la chanson se termine, on a envie de rencontrer ce Beautiful loser, de lui faire confiance, de faire un bout de chemin avec lui… et on a envie de réécouter la chanson, n’est-ce pas ?…

2 vidéos pour la même chanson, la première avec un montage concernant Bob Seger (pas besoin de mentionner qu’il a l’air d’un biker poilu, c’était les Seventies, ladies & gentlemen, et personnellement, j’aime), la seconde avec un montage sorti de Supernatural (j’admire la patience des fans qui font ces montages, je ne l’aurai jamais…), parce que Dean Winchester est certainement le plus magnifique « loser » de la fiction moderne…