Lupin par Netflix

Cela faisait très très longtemps que je n’avais rien publié ici…

L’annonce d’il y a quelques mois, d’un Lupin sauce Netflix, ne m’avait même pas fait réagir (en public du moins), car comme le cher inspecteur Ganimard, je rongeais mon frein en coulisses. Pour être honnête, j’avoue que l’association entre mon cher Arsène Lupin et Omar Sy m’avait fait grincer des dents… J’aime bien Omar pour le SAV sur Canal ; Intouchables (2011) d’Eric Toledano avec Francois Cluzet est un très beau film… mais s’attaquer au héros épique qu’est Lupin, c’est autre chose.

Un comique dans la peau du cher Arsène ? je voyais déjâ venir une catastrophe à la Holmes & Watson (2018, Etan Coen) me pendre au nez… Je ne vous ferai pas la liste de mes réticences et inquiétudes, on y serait jusqu’en mars… Et je ne voulais pas la faire, cette liste, à l’époque : je préfèrais attendre, mon scepticisme bien au chaud…

9 janvier 2011… Installée au coin du feu avec de délicieux brownies artisanaux, si besoin de réconfort… et Netflix.

Premièrement, on m’avait trompée… Omar Sy, alias Assane Diop, n’est pas Arsène Lupin, mais un admirateur du gentleman-cambrioleur de Leblanc. Assane se rêve Arsène…

Point positif pour moi dans cette adaptation contemporaine… Quel lecteur de Lupin ne s’est pas rêvé Arsène en tournant les pages des romans de Leblanc ? Le point de départ est donc sympathique et permet de créer des parallèles en Assane et son héros. Victime d’une terrible injustice dans sa jeunesse – son père est accusé d’un vol qu’il n’a pas commis…. (Tiens, cela me rappelle quelque chose ?..) Assane se réfugie dans la lecture du dernier livre que lui a offert son père et décide de devenir son héros, plutôt qu’un orphelin victime du système… Quand le collier de la Reine réapparait, c’est l’occasion de se venger des bourreaux de son père… Mais la vengeance n’est pas si simple, et Assane va devoir être à la hauteur de la réputation de son héros pour s’en tirer sans mal…

Je ne veux pas trop en dire, je tiens à vous laisser découvrir la série de Netflix, mais je peux vous confier quelque chose :

J’ai adoré !

L’interprétation comme le scénario sont solides. Au demeurant, le point de départ de cette filiation par la lecture me plait beaucoup… Devenir son héros. Les épisodes sont parsemés d’éléments des aventures de Lupin, sans pour autant pousser le trait… Donc si vous n’avez pas lu Maurice Leblanc ( je ne juge pas, mais bon… si, un peu quand même…), vous pouvez suivre l’intrigue sans difficulté, mais si comme le héros vous avez epuisé pas mal de copies, on vous offre plein de petits clins d’oeil allant jusqu’au cliché : Ce fichu haut-de-forme ! il doit embêter Arsène Lupin autant que le deerstalker énerve Sherlock Holmes! Mais justement, ce haut-de-forme amusera le passioné, et fera entrer le débutant dans le monde d’Arsène…

Maintenant, ce que j’espère vraiment, c’est une suite, rapidement, car comme tout bon feuilleton écrit par Maurice Leblanc, Lupin (dans l’ombre d’Arsène), nous laisse suspendu en plein vol – sans jeu de mots – au terme de son 5e épisode…

Et les brownies ? disparus ! Sûrement un coup de Lupin !

Tempête Blanche de Preston & Child

tempete-blanche-619017Cela fait des années que je suis fidèlement les aventures de L’inspecteur Aloysius Pendergast créé par le duo Douglas Preston et Lincoln Child. Tout cela a commencé avec une très mauvaise adaptation cinématographique de Relic (l’inspecteur disparait purement et simplement de l’histoire… où comment saborder un bon thriller fantastique pour en faire un film de série Z sans intérêt), film tellement mauvais qui m’a fait me dire que le bouquin devait être génial… je ne me trompais pas.

Dans la série des Pendergast, je vous l’accorde, il y a des hauts et des bas, certains volumes présentent moins d’intérêt que d’autres, mais je les lis toujours avec plaisir, même quand l’intrigue est un peu faible. Ici, il y a une attraction supplémentaire aux seules retrouvailles avec cet agent du FBI atypique, tendance poulet-vinaigre, c’est l’ombre de Sherlock Holmes (et de son créateur, sir Arthur Conan Doyle), planant sur le récit.

 

Présentation éditeur : Roaring Fork, station huppée du Colorado. L’inspecteur Aloysius Pendergast, du FBI, arrive juste à temps pour éviter que sa protégée, Corrie Swanson, ne passe dix ans derrière les barreaux.
Cette dernière, qui enquête sur la mort de onze mineurs prétendument dévorés par un ours, en 1876, s’est en effet mis à dos les autorités locales, dont les juteux projets immobiliers pourraient être mis à mal.
Au moment où Pendergast arrive, la municipalité doit aussi faire face à un autre problème menaçant la station : un pyromane met le feu à plusieurs chalets cossus – leurs propriétaires étant enfermés à l’intérieur.
Pendergast résoudra l’énigme de la mort des onze mineurs en mettant la main sur une nouvelle inédite du Dr Watson mettant en scène Sherlock Holmes – nouvelle connue des holmésiens mais jamais publiée.
Qui sait si la résolution d’un crime vieux de 135 ans ne permettra pas de comprendre les agissements du pyromane… ?

Deux remarques sur la titre et la présentation. Premièrement, le titre original est « White Fire »… et honnêtement, il aurait fallu trouver un moyen de garder l’idée de feu dans le titre… mais bon, spoilers ! donc je ne peux en dire plus. Et secondement : « une nouvelle inédite du Dr Watson » ?? il serait content, Doyle, qu’on lui vole encore la vedette !… je dis cela, juste en passant…

J’ai lu ce roman, comme à l’accoutumée, d’une traite, et j’ai adoré suivre la protégée de Pendergast, tête brulée s’il en est, Corrie Swanson. Le roman est intéressant, puisque c’est la littérature qui donne le fin mot de l’histoire à l’enquêteur, tout en dévoilant un passé américain peu glorieux (et un présent à l’avenant), qu’Hollywood avait voulu rendre « romantique » pendant la grande période des Western… Pas fan de John Wayne, désolée.

L’intrigue n’est pas la plus complexe, mais elle est assez haletante , même s’il est facile de deviner qui est le pyromane… quoique la « raison » de ses crimes soit assez intéressante.

La nouvelle perdue de Doyle que se sont amusés à écrire le duo d’auteurs n’est pas non plus extrêmement originale… J’avoue avoir compris aussi vite que Holmes (ce qui ne fut pas toujours le cas avec le canon!), cependant, elle conserve le style Watsonien de Doyle ( 😉 ) et sert bien l’intrigue. On sent l’admiration des deux auteurs américains pour leur mentor anglais… car on doit avouer que Pendergast fait souvent penser à Holmes, même s’il n’a pas de Watson attitré.

Un bon petit Pendergast en résumé, pas le meilleur, pas le moins bon non plus.

Stayin’ Alive

Sherlock me manque, enfin, Moriarty… Cela doit être pour cela que j’ai repensé à cette chanson des Bee Gees… Je ne tiens pas à ce que le Némésis du grand détective ressuscite, que cela soit dans la série Brittanique, les films de Guy Ritchie ou Dieu sait où d’ailleurs, non, je pense simplement que le Moriarty d’Andrew Scott a su rendre « Alive » le professeur qui n’était apparu que pour mettre fin à la carrière de Holmes, sans pour autant avoir d’épaisseur. Voilà donc une interprétation qui restera vivante dans mon souvenir…

et si on écoutait les Bee Gees maintenant ?

Sherlock Holmes est partout… épisode 2

Je ne sais pas si vous avez suivi mes conseils et visionné Vampire vous avez dit vampire ? summum de la parodie du genre (vampirique, au cas ou# vous vous posseriez la question).

Mais je ne peux m’empêcher de penser que l’habilleuse n’a pas choisi le manteau de Roddy McDowall, chasseur de vampires fictionnels, par hasard… Ne lui manqué que le deerstalker…

Honnêtement, cela ne vous fait pas penser au locataire du 221B Baker Street ? …

Peut-être que je vois Sherlock partout, cependant…21604_8

Potted Sherlock at the Vaudeville Theatre

The idea? 60 Sherlock stories, all the canon, in 80 minutes… Do you think I could do the review in 80 words?… I think I could do it in 8!

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It was a… brilliant , spirited, funny, mad, irreverent,  and… elementary tribute!

I have the funny feeling you want more ? Again, it’s elementary, my dear budding Watsons…

10849931_1573775276174508_1942320188792607304_nPotted Sherlock Holmes’ adventures, it’s indeed a challenge, but Daniel Clarkson (who was Sherlock Holmes most of the time during the play… sometimes Moriarty and also… yes, also Irène Adler…) has already potted Panto, pirates and Harry Potter (and got a nomination for the Oliver Awards in 2012 for the latest) with his accomplice Jefferson Turner (Doctor Watson and grumpy narrator, Sherlock for a moment or two when he was able to put his hands on the deerstalker)… So, the monument of British literature that is sherlock Holmes surely seemed to be the evident next step.

10565023_1516465475238822_5737719835658261412_nAnd they know dear old Holmes, that the least I can say. Obviously, they don’t simply tell you the stories, that is … could I say elementary again ? well, I say it anyway. Just telling the stories on stage would be « boring » as BBC Sherlock would say… Benedict Cumberland… No, sorry, Cumbersausage maybe… no, it’s still not his name … well, Benedict is of course mentionned in the show… you can’t escape this guy… Like you can’t escape Frozen, or  Batman… Yes, I think you get it… This play is a  happy and delirious performance where Holmes plays Baker Street by Gerry Rafferty with a plastic saxophone, where Moriarty is a funny little man fed up to be a second-class archenemy (Could you tell me in how many stories he is actually portraited ? … yes, indeed ! 😉 ), where Jeff, our narrator tries to be serious while his Holmes isn’t… at all. A Holmes who doesn’t seem to really know his « little illustrated Sherlock » (Which is funny when you know Daniel Clarkson actually co-wrote the play), and where Mrs. Hudson (Lizzie Wort – who imposes herself on stage) would in fact prefer to play… Sherlock Holmes…  and she is great at the part. The actors have fun playing actors, and it is madness… all the more mad because the 60 adventures of Sherlock Holmes are all here, it’s proved by the meter and I am certain the portrait on the wall will testified so… even if he was eager to out-stage Jeff too… and of course, there is a hound or two… and The Proclaimers… yes, The Proclaimers (which Sherlockian wouldn’t walk 500 miles for dear Mr. Holmes ?)…

10351394_1573775309507838_6779732627303942566_nI‘d loved the Steam-punk scenery, and the practical jokes… yes, it was the final… the last bow… so the siphon of Reichenbach really became a waterfall for poor Jeff. I hope there will have a tour in the future, so it will be again a good exercize for my zigomaticus muscles. Jeff, Dan and Lizzie make the adventures of Sherlock Holmes a merry cacophony, but will all the respect due to the great tenant au 221B Baker Street.

 

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