Après la nouvelle Herlock Sholmès arrive trop tard, il fallait un réel affrontement entre le gentleman français et le détective anglais.
Dans l’épisode « La dame blonde », un secrétaire disparaît de chez un professeur. Un vol de peu d’envergure, certes, mais le secrétaire contient un billet de loterie gagnant… Puis, c’est le diamant bleu qui, après un premier meurtre sans signification disparaît pour réapparaître. Et toujours, on croise la « dame blonde », meurtrière, voleuse, aventurière semble-t-il, et pourtant l’amie de Lupin qui devra la tirer des griffe de Sholmès…
Le second épisode, la « Lampe juive » remet aux prises les deux adversaires. Une lampe sans valeur disparaît, mais à l’intérieur, il y a un bijou de prix. Lupin et Sholmès s’affrontent pour retrouver cette lampe, mais qui est le vrai champion du bien dans cette affaire ?…
Ce match en 3 manches n’est pas à l’avantage du détective anglais… Il n’apparaît d’ailleurs pas dans l’épisode du billet **, où le pauvre Ganimard se fait mener comme « un daim » et comme d’habitude exactement là où le gentleman-cambrioleur le veut. L’arrivée de Sholmès change un peu la donne, et Lupin a plus de fil à retordre dans l’affaire du diamant bleu. Et pour la belle*, il semblerait que finalement, le chevaleresque, la puissance, et bien sûr le public demeurera toujours du côté de Lupin, même si le maître de la déduction n’est pas né de la dernière pluie…
Ce roman, ou plutôt ces trois nouvelles, ne représente pas mon aventure préféré d’Arsène Lupin. S’étant fait tapé sur les doigts à cause de la nouvelle qui clôt Arsène Lupin Gentleman-cambrioleur (à juste titre, mais bon…), Maurice Leblanc prend sa revanche sur Conan Doyle en inversant deux lettres, et en se permettant de caricaturer le héros de Baker Street. Sholmès c’est presque Holmes, mais avouons-le, il est buté comme une mule et n’a pas le panache de l’autre… Watson est encore plus maltraité (mais Watson en a l’habitude).
Comme toujours, Leblanc construit bien ses histoires, les personnages sont intéressants, et si Holmes est moqué, il n’est pas humilié… mais je regrette vraiment qu’il n’y ait pas eu un vrai, un bel affrontement entre le Consulting detective et le gentilhomme-cambrioleur… J’aurai appelé Hercule Poirot pour compter les points (les combats d’ego, il connaît). Donc, pas le meilleur Lupin, mais malgré tout une charmante relecture que je viens de terminer, il est toujours tellement canaille et gouailleur, mon Lupin, que je pardonne bien volonté à son auteur un crime de vanité, à défaut de Lèse-majesté ! (il ne faut pas exagérer !).
Et si vous voulez voir Arsène Lupin et Herlock Sholmès sur scène, suivez ce lien :
Quelques couvertures :

La plus belle pour la fin, couverture réalisée par un grand dessinateur espagnol (Esteban Maroto). C’est simplement splendide !
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Dans ma PAL et pas encore eu le temps de le re-lire ! 😉
je l’ai relu avec un oeil nouveau ! petite analyse holmésienne !
Je sens que tu vas basculer du côté non-obscur de la force !!
attends ma chronique sur « Le Mystère Sherlock »… (je t’entends rire d’ici !) tu vas voir mon problème :p
Chouette !! Le mystère Sherlock, la pièce de théâtre ??
Je sens que tu feras une parfaite holmésienne, toi !! 😉
non, le livre de J.M. Erre… tu en sauras plus vendredi ! (sur ma « maladie » car je pense que ce roman n’a pas dû t’échapper!)
Ok, j’ai lu le livre et je me suis pissée dessus en le lisant !! 😀
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