Peter O’Toole, c’était Lawrence d’Arabie, c’est le rôle qui revient dans tous les hommages.
Cependant, Peter O’Toole ce n’est pas que Lawrence d’Arabie, c’est une carrière de riche de prêt de 100 rôles au cinéma et à la télévision.
Pour moi, Peter O’Toole, c’est avant tout Peter Plunkett, héritier malheureux d’un château délabré dans High Spirits de Neil Jordan qui se débat entre son devoir d »héritier et son fatalisme aigu. Cette comédie est un petit bijou. Alors que le château va être saisi, Peter imagine un stratagème, faire venir des visiteurs américains et leur faire croire que l’historique château Irlandais est plein de fantômes… Bien sûr, rien ne se passe comme prévu, et bientôt les vrais fantômes de la maison vont venir s’ajouter aux soucis de Peter… ainsi qu’une héritière américaine bien décidé à obtenir le château (papa en possède l’hypothèque), flanqué d’un mari faible qui aspire à autre chose. Steve Guttenberg est parfait dans le rôle de cet homme qui va tomber amoureux d’une jolie apparition (Daryl Hannah).
Ce film est un petit bijou, et Peter O’Toole regarde la jeune génération de l’époque (Guttenberg, Daryl Hannah, mais aussi Liam Neeson brillantissime ou encore Beverly D’Angelo et Jennifer Tilly) s’agiter dans tous les sens avec le charmant fatalisme de son personnage qui est finalement bien embarrassé de son héritage familiale.
et quand à parler des rôles « mineurs » (ouh, le vilain mot !) de Peter O’Toole, j’aimerai aussi dire un mot de Comment voler un million de dollars ?
Ce joli petit film de William Wyler voit Audrey Hepburn et Peter O’Toole se tourner autour alors qu’elle essaie de cacher que son père n’est qu’un faussaire de génie (faux collectionneur d’art qui crée lui-même) et que O’Toole joue les apprentis Arsène Lupin avec plus ou moins de chance. C’est drôle, c’est frais et comme High Spirits, Peter O’Toole montre un talent naturel dans la comédie ainsi qu’un charme à la fois canaille et candide parfait pour un gentleman-cambrioleur charmeur et charmé.
Reposez en paix, Monsieur O’Toole, à partir de maintenant, vos films parleront seuls de vous, tous vos films…