C’est une guerre contre les promoteurs, les raisons de l’argent et l’absence de raison que mène au quotidien the Undershaw Preservation Trust (UPT), depuis 2009, afin que les générations futures aient la chance de découvrir un lieu incontournable dans l’histoire de la littérature.
il faut sauver la maison où Sir Arthur Conan Doyle, le médecin écossais qui lui a donné vie, a écrit certaines des plus célèbres aventures du détective.
Les lieux ont une histoire, les lieux ont une âme, et la propriété d’Undershaw, située dans le Surrey, conçue par Doyle pour sa famille en a manifestement une. Malgré la décrépitude dans laquelle elle a été laissée ces dernières années, sa grandeur est encore là et ne demande qu’à renaître et à nous rappeler que derrière les personnages les plus emblématiques de la littérature, il y a toujours un grand auteur, un homme ou une femme souvent bien différent de ce qu’on imagine, qui a lui aussi vécu des aventures grandes et petites, et qui a eu besoin de lieux pour écrire, d’endroits qui étaient refuge, inspiration, havre…
Si les Français ont la chance d’avoir la maison de Maurice Leblanc, le père du cambrioleur et gentleman Arsène Lupin à Etretat, les Britanniques n’ont pas de lieu dédié à Doyle. Holmes a son musée, mais son créateur disparaît – comme il le craignait – derrière sa créature…
Et c’est pour cela qu’il faut sauver Undershaw, et que l’association The Undershaw Preservation Trust est née en 2009. L’association, dont le Parrain est Mark Gatiss (co-créateur de la série Sherlock avec Steven Moffat… mais vous le saviez déjà), est apparu sous l’impulsion de quelques irréductibles qui ont conscience qu’Undershaw est un trésor national – mondial ! Pensons à la résonnance du personnage de Sherlock Holmes à l’échelle de la planète – un trésor qu’on ne peut pas laisser disparaître, ou devenir d’anonymes appartements pour privilégiés ignorant du patrimoine détruit pour leur offrir un nid douillet dernier cri… On n’arrête pas le progrès, mais le passé est la pierre fondatrice du futur, et Undershaw en est une dans l’histoire de Sherlock Holmes…
Dans ce combat, une belle initiative a vu le jour, The Empty House.
The Empty House… La Maison vide, la maison délaissée… mais aussi le moment où Sherlock Holmes, après 10 ans dans les limbes, a ressuscité. Et le 23 mai 2012, après un appel mondial, est paru The Empty House, une nouvelle maison vide qui grâce aux fans célèbres et anonymes de Doyle et Holmes s’est trouvée meublée de 30 nouvelles, toutes écrites à la gloire du maître et de son héros, pierres qui serviront à rebâtir Undershaw.
Et cette année, j’ai eu la chance de participer à la suite du projet. The Empty House est en train de devenir La Maison vide, La Casa Deshabitada, Het Lege Huis, Sherlock Holmes und das leere Haus, La Casa Vuota… La Maison vide, grâce à quelques dizaines d’enthousiastes traducteurs bénévoles va bientôt toucher d’autres lecteurs dans 6 nouvelles langues (Français, Allemand, Italien, Espagnol, Russe, Néerlandais). Faire partie de l’équipe de traduction, et comprendre l’enthousiasme des écrivains en herbe, des traducteurs, des militants, c’est une joie immense. Imaginez un peu… Je suppose que le processus fut le même dans tous les pays. Pour l’équipe francophone, ce sont 7 traducteurs, venant de tous les horizons, pour 30 nouvelles, avec le désir de faire au mieux, de ne trahir ni Holmes, ni Sherlock. Imaginez les heures de traductions, les longues réflexions, le temps qui file, les relectures, la validation, et maintenant l’attente pour voir le livre terminé, imprimé (ou sur support virtuel !) alors que Undershaw Preservation Trust prépare déjà un nouveau livre, pour les fans et par les fans…
En fait, la maison vide ne l’est pas, ne l’est plus. La maison vide a une âme immense faite de l’amour que portent les fans de Sherlock Holmes à son créateur. La maison est pleine de souvenirs, pleine de force, pleine de rêves… Et ce livre en train de se décliner en si nouvelles langues, ainsi que le nouveau projet de l’association, en sont des preuves vibrantes.
Pour plus d’informations sur Undershaw et son combat, suivez les liens du site Benedict Cumberbatch en Français :
Très bel article Dorothée.
Merci, Céline. Franchement, ça me tiens à coeur, parce que la littérature reste le parent pauvre de l’art! on fait parfois des musées à tort et à travers, mais les pauvres auteurs…
Et je me suis retenue un peu sur Ponson du Terrail (grand auteur du 19° oublié, qu’on commence à redécouvrir) dont l’hôtel particulier parisien a été détruit pour construire un parking en béton! (fallait que je le dise en fait! 😉 )
en fait, je crois que je peux faire une ‘tite suite là!
Si j’avais l’argent, j’irais habiter là-bas et j’inviterais toutes les copines et les copains Holmésiens !!
une communauté Holmésienne hors du temps… On pourrait toujours élever des chiens de Baskerville ! 😉
La chienne de mon père ferait une bonne génitrice, elle est très grande, a du sang de berger allemand et de beauce, des grandes dents, un poil noir et feu… mais elle est adorable ! 😀
je connais un labrador croisé avec un grand danois qui adorerait la rencontrer ! Grand chien noir effrayant, aussi doux qu’un agneau ! 😉
On pourrait ajouter quelques moutons gallois 😉
J’aurais aimé que mon père lui trouve un beau mâle pour avoir des jeune…
Elle fiche la trouille, mais n’a jamais été dressée pour l’attaque, tempérament doux, je me demande même si elle nous défendrait si on nous attaquait…
Bon, sa masse est assez dissuasive… les gens s’en méfient mais la chienne de ma mère est plus agressive… jamais dressée au mordant, mais quand elle se fâche, bougez-vous ! 😀
Va pour les moutons, le beauceron est un chien de troupeau, elle sait rassembler.
Quand je promène Max (chien de copains gallois), il répond à la voix et tient lui-même sa laisse… Les gens dans la rue sont impressionnés ! et pas de soucis, je peux même le promener à minuit, ses 50 kg de muscles (et de gras, soyons honnête!) font leur effet !
pour le mordant, faudra adopter des teckels (mon chien préféré!), très bon système d’alerte et malin comme des singes !
Si tu mets une laisse à Zara (la grande folle), elle tire, elle déteste ça, tu mets rien, tu dis « au pied » ou « ici » et c’est bon, même si en face on a un autre chien. La parson russel, pareil, tu dis « pied » et hop, il est dedans !
La chienne de ma mère ne m’obéit pas, elle se fiche de moi, elle obéit u doigt et à l’oeil à ma mère et les autres, qu’on aille au diable 😀
donc a priori, on rentrera les moutons nous mêms 😉
Je pense que je lui demanderai, on ne sait jamais, des moutons, des vaches, c’est un peu le même non ?? 😀
Bon, moi je laisse tomber les moutons et je prendrai une vache que je nommerai Marguerite (j’aime pas le lait de caprin)…